Dans les villes françaises les plus touchées par la pollution, nous pourrions gagner entre 3,6 et 7,5 mois d’espérance de vie à trente ans si les préconisations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) étaient respectées. Tel est l’un des enseignements du programme Air et Santé mené depuis 1997 par l’Institut national de veille sanitaire (inVs) et qui concerne aujourd’hui 19 villes françaises.
Autrement dit, si les concentrations de microparticules ne dépassaient pas la valeur guide de 20 µg par mètre cube, 3 000 décès prématurés pourraient être évités chaque année et, sur la même période, la collectivité économiserait environ 5 milliards d’euros en coûts de santé. Or, seule la ville de Dijon reste en-deçà de ce plafond. Paris, qui pour la troisième fois cette année voit ses concentrations de microparticules s’envoler, affiche une concentration moyenne annuelle de 27 µg par m3, avec des pics à plus de 80 µg par m3. Bien au dessus des préconisations de l’OMS.
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