Les nouvelles générations d’antibiotiques ou anticancéreux sont sur la sellette. La faute à la disparition de nombreuses espèces de faune ou de flore qui servent aujourd’hui aux recherches médicales. « Parmi les groupes les mieux étudiés (conifères, cycadées, amphibiens, oiseaux et mammifères), 10 à 50% des espèces sont actuellement menacées d’extinction » [1]. Face à cette perte de biodiversité, plus de 100 scientifiques lancent un cri d’alarme dans l’ouvrage Sustaining Life.
Inverser la tendance
Car si la disparition d’espèces fait partie intégrante de l’histoire de la planète, toutefois « au cours des derniers siècles, l’homme a multiplié le rythme d’extinction par un coefficient qui se situe entre 50 et 1000 fois celui du rythme naturel » [1].Sustaining Life fournit de nombreux exemples de projets médicinaux qui ont dû déjà été abandonnés. Prenons le cas d’un traitement prometteur contre l’ulcère : « Ces études n’ont pas pu être poursuivies car les deux espèces de Rheobatrachus [grenouille] ont disparu, emportant pour toujours avec elles leurs importants secrets, si utiles pour la médecine » expliquent Eric Chivian et Aaron Berstein, deux des auteurs du livre.
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