Les hommes polluent, les plantes limitent les dégâts. Comment ? Grâce à leurs capacités à stocker voire à éliminer les produits toxiques qui les environnent. Cette aptitude naturelle des plantes est exploitée pour la dépollution des sols : la phytoremédiation est devenue une technique de décontamination de zones polluées et est étudiée et exploitée à travers le monde.
Des scientifiques de l’université de Rennes 1 [1] ont ainsi découvert comment faire pousser des plantes dans des milieux ou elles n’auraient pu résister en temps normal. « Bien entendu les plantes ont leurs limites et ne peuvent supporter des accumulations de polluants trop importantes qu’on pourrait retrouver au cœur de certains sites industriels. Toutefois, nos plantes traitées peuvent tolérer certains polluants jusqu’à 500 fois plus que la normale », explique Pascal Lapierre, chargé de la valorisation de ce projet. Ces recherches pourraient permettre d’étendre la phytoremédiation à un certain nombre de zones très polluées ou considérées comme trop toxiques pour être traitées par cette technique.
Une technique naturelle à cultiver
La phytoremédiation semble avoir de nombreux avantages. Tout d’abord cette technique peut rester totalement naturelle : aucun OGM n’est utilisé et la biodiversité des sols est préservée. De plus, son coût économique est réduit comparé à d’autres techniques de traitement des sols. Pascal Lapierre précise : « Certains procédés très employés nécessitent que la terre soit enlevée, dépolluée pour ensuite être replacée là où on l’avait trouvée. Avec la phytoremédiation le procédé évite de tels circuits ». « Cette méthode est peu répandue en France comparée aux Etats-Unis. Mais les industries commencent à être de plus en plus intéressées », conclut Pascal Lapierre.(Crédit photo : Photo-libre.fr)
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