Pas de sous pour les acteurs de la déforestation. Le Conseil monétaire national du Brésil a décidé de couper les vivres aux producteurs agricoles responsables de la disparition de milliers d’hectares de forêt amazonienne chaque année. A partir du 1er juillet, les moyens et gros producteurs des régions d’Acre, Amapá, Amazonas, Pará, Rondônia, Roraima, Mato Grosso, Tocantins et Maranhão devront montrer patte blanche afin d’espérer décrocher un prêt auprès de leur établissement de crédit. En bref, ils devront présenter au regard attentif de leur banquier un certificat gouvernemental les autorisant à lancer le ballet des pelleteuses et moisonneuses sur un territoire donné. Aux banques trop paresseuses ou laxistes qui continueraient d’accorder des prêts à l’aveugle, le gouvernement réserve de lourdes amendes. Les autorités brésiliennes espèrent ainsi stopper le flot de 2,6 milliards de real (980 millions d’euros) qui financent des projets de déforestation illégales chaque année. Depuis janvier, 639 km2 de forêt amazonienne ont disparu sous les engins des exploitants.
Crédit : La déforestation
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