Convoler en vertes noces

L’éco-citoyen peut désormais se marier en vert. La tendance est venue des Etats-Unis où les premiers "green wedding" ont été organisés dès le début des années 2000. Aujourd’hui, outre-Atlantique, le mariage écolo a même ses propres salons. Le premier du genre se tenait à Seattle le 19 janvier dernier. Dans la foulée, le Canada ouvrait le sien, l’"Eco Wedding &Lifestyle Show", début mars à Toronto. Si la France n’a pas encore de salon spécifique, elle a déjà ses "green wedding planner". Parmi eux, l’agence parisienne Besoin d’ailes, créée en 2007 par deux jeunes niçoises Sophie Richard et Stéphanie Rouchy.

Le plus bio jour de leur vie

Elles ont été les premières en France à ajouter un mariage vert et chic à leur catalogue. C’était au printemps 2007. Depuis, les futurs mariés sont de plus en plus nombreux à vouloir qu’on leur organise "le plus bio jour de leur vie". Besoin d’ailes a déjà préparé trois mariages tout-écolo en 2007, quatre sont prévus en 2008, et quatre déjà pour 2009. Le principe de l’union chic et vert ? "Un minimum d’impact sur l’environnement et un soutien au commerce local, bio et équitable" détaille Eva Mazzarino de Besoin d’ailes.

Concrètement, le package écolo comprend les faire-part sur papier recyclé, le vin bio, le traiteur éthique, les tenues des mariés en fibres naturelles ou en soie équitable, l’organisation de covoiturage pour les invités. Les "écoépoux" peuvent même choisir d’enfourcher le tandem à la sortie de la mairie. Mais les moins sportifs préféreront certainement la traditionnelle calèche. Quant à la lune de miel, Besoin d’ailes s’occupe de trouver le voyage de noces rêvé et éco-responsable. Et "le tout ne coûte pas forcément plus cher qu’un mariage classique, garantit Eva Mazzarino. Simplement, cela demande plus de temps à préparer".

Si certaines émissions de CO2 liées au déplacement des convives ou des mariés restent inévitables, l’agence propose de les compenser par un don. La somme, proportionnelle aux émissions, sera réinvestie dans des projets de solidarité visant à réduire la même quantité de gaz à effet de serre, le tout grâce à un partenariat avec l’association Geres et son initiative CO2 solidaire .