Vendredi 26 janvier, le gouvernement américain a présenté le plan Bush pour la forêt. L’US Forest Service, agence fédérale du département de l’agriculture, a notamment annoncé l’ouverture à l’abattage, l’exploitation minière et la construction de routes d’une zone forestière du sud-est de l’Alaska. 12 000 km2 de la Forêt du Tongass sont concernés. C’est-à-dire plus d’un sixième de la surface totale de cette forêt, la plus grande des Etats-Unis. Grosso modo, la région Ile-de-France, grizzly, ours noirs, loups et autres bêtes sauvages en plus.
Une partie de cette zone serait en effet exploitable pour la foresterie. Les responsables locaux, qui voit dans ce plan un moyen raisonnable de relancer l’industrie locale du bois, soutiennent donc largement le projet. Question de développement économique. Mais Dobeliou n’a de tout même pas fait l’unanimité avec son plan forêt. Il s’est évidemment attiré les foudres des écologistes. Lesquels affirment que cela dévastera la région. Selon eux, il s’agit de la dernière attaque d’une longue série visant à anéantir le "Roadless Areas Conservative Rule" de Bill Clinton. Cette loi de janvier 2001 protège plus d’un tiers des forêts nationales de l’exploitation forestière ou minière et de la construction de routes. Laurie Cooper, directrice du programme forêts de l’ONG Alaska Wilderness League ne décolère pas : "Le plan de gestion se concentre sur l’abattage des arbres alors qu’en fait, cela ne représente qu’un pour-cent de l’économie de la région et que les deux principales ressources économiques, la pêche commerciale et le tourisme, reposent sur la forêt."
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