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2-12-2007

Bali : sous la plage, le climat

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Quinze jours de cogitation pour mettre du sang neuf dans le "vieux" Protocole de Kyoto : c'est le but de la conférence internationale qui s'ouvre aujourd'hui à Bali. Pour la canicule et pour le meilleur.
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Pas de cravate ni de veste pour économiser la climatisation, le premier mot d’ordre de Bali n’est pas vestimentaire mais écologique. Logique pour la conférence internationale sur le climat où se pressent, à partir d’aujourd’hui, 1500 journalistes, plusieurs centaines de ministres de 190 pays, de membres d’ONG, de groupes de réflexions.

Objectif : poser les bases et un calendrier pour le renouvellement du Protocole de Kyoto qui fêtera ses dix ans le 11 décembre prochain. C’est que les preuves scientifiques de la réalité du réchauffement climatique sont désormais "écrasantes", comme le souligne Yvo de Boer, secrétaire exécutif de la Convention de l’ONU sur les changements climatiques. De quoi donner du grain à moudre dans les négociations aux associations environnementales, comme le Réseau Action Climat (RAC) qui vient tout juste de publier un bilan du protocole de Kyoto : "L’urgence de la situation fait que le climat et les populations les plus pauvres qui subissent de plein fouet les impacts de son dérèglement ne peuvent plus se contenter d’une politique des petits pas."

Troc de droits à polluer

Pour l’ONG, l’une des grandes faiblesses du traité reste qu’il n’a pas été ratifié ni par l’Australie, ni par les Etats-Unis et que des pays émergents comme la Chine, l’Inde ou le Brésil ne sont pas soumis à des objectifs chiffrés et contraignants de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre. En outre, les pays d’Europe de l’Est se sont retrouvés dotés d’importantes quantités de permis d’émissions, car l’effondrement du bloc soviétique a eu pour conséquence une baisse considérable des émissions de gaz (en 2005, ces dernières étaient de 3,6 milliards de tonnes alors qu’elles se situaient à 5,6 milliards en 1990). "Cette situation, qualifiée de problème de l’air chaud, pourrait constituer une forme d’échappatoire pour certains pays qui pourraient ainsi acquérir facilement et à bas prix les permis qui leur feraient défaut", souligne le RAC.

Autre point noir : l’absence de prise en compte des émissions du transport aérien. Or aujourd’hui, la contribution de l’aviation au changement climatique est évaluée entre 4 à 9% au niveau global et entre 5 à 12% à l’échelle européenne. Le RAC préconise une taxe sur les billets d’avion d’un montant de 10 dollars (soit 7 euros environ) qui permettrait de générer annuellement 8 milliards de dollars (environ 5,5 milliards d’euros). Concernant l’impossibilité de trouver un accord sur la déforestation, notamment en raison de l’obstruction du Brésil, le RAC propose de mettre en place, dans un premier temps, "un fonds reposant sur un système de contributions obligatoires" afin de pouvoir compenser suffisamment ceux qui déforestent pour qu’ils cessent leurs activités. La déforestation serait à l’heure actuelle responsable de 18 à 25% des émissions mondiales de CO2.

Retrouvez "En direct de Bali", une chronique de Morgane Créach, du Réseau Action Climat, qui participe à la conférence internationale.

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