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58 585 infractions sur l’environnement ont été commises l’an dernier en France. Aucune amélioration à noter par rapport aux années précédentes, remarque l’Observatoire national de la délinquance (OND), auteur du rapport. Les atteintes ont même plutôt tendance à augmenter (+1,3% par rapport à 2007). Certes, la variation est faible d’une année à l’autre, mais les chiffres révèlent tout de même certaines tendances. Si les nuisances sonores ou visuelles (affichage publicitaire sauvage) sont relativement stables (-4 à 5%), les infractions au milieu (eau, air), elles, ont plus que doublé, passant de 5 770 à 12 713 entre 2006 et 2008. Principale cause du problème : le dépôt illégal d’ordures, qui représente plus de la moitié des infractions dans ce domaine.

Mais attention avertit l’OND, les Français ne sont pas devenus plus sales en quelques années, mais sont apparemment bien plus sensibles qu’avant aux questions environnementales. Plutôt que de pester quand le voisin oublie ses ordures dans la nature, ils optent pour un coup de téléphone aux gendarmes. A noter aussi, une hausse des infractions relevant de la réclusion criminelle avec 18 cas en 2008, dont des actes pyromanes, contre 6 en 2007. Enfin, 31% des infractions sont des amendes lourdes (chasse sans permis, abandon d’épaves, etc), et leur part n’a cessé d’augmenter depuis 2006. C’est la 1ère fois que les statistiques de la gendarmerie sont complétées par celles de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) et de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (ONEMA), offrant ainsi une palette plus détaillée de la délinquance environnementale.

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