Plus d’un milliard d’euros. Voilà ce que pourraient coûter les fissures et effondrements des bâtiments français liés au changement climatique en 2100. Pis, si on s’entête à construire sur les zones à risque, la dette pourrait atteindre 4 à 5 milliards.
Ces chiffres sont tirés du tout premier rapport évaluant le coût de l’impact climatique dans l’Hexagone. Il est signé par un comité interministériel piloté par l’Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique et la Direction Générale de l’Énergie et du Climat. Or, l’ardoise avancée est édifiante. En tout, il s’agit de "plusieurs centaines de millions d’euros par an pour plusieurs secteurs en cas d’adaptation insuffisante".
Exemple avec l’eau. Si on continue de pomper autant au robinet, il risque de manquer 2 milliards de mètres cubes par an dès 2050. Un déficit dont l’agriculture devrait souffrir tandis qu’elle devra subir aussi les événements extrêmes. Résultat : 300 millions d’euros par an de pertes pour une culture comme le blé si la canicule de 2003 venait à se reproduire en 2100. De leur côté, la baisse de la quantité et de la qualité des fourrages pourraient entraîner jusqu’à 200 millions d’euros de pertes.
Seul petit point positif dans ce rapport somme toute peu réjouissant : on devrait recenser moins de morts par le froid. Sauf que les survivants de l’hiver seront rattrapés par la faucheuse l’été venu. Un nouvel épisode de canicule et son cortège de décès prématurés pourraient coûter 500 millions d’euros à la société.
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