"Le réchauffement de l’Arctique est bien plus qu’un simple problème local, c’est un problème mondial, a souligné, dans un communiqué, le Dr Martin Sommerkorn, conseiller scientifique sur le changement climatique pour le programme Arctique du WWF. En clair, si nous ne maintenons pas l’Arctique à des températures assez basses, des populations aux quatre coins du monde en subiront les effets."
Selon le rapport, l’Arctique se réchauffe deux fois plus vite que la moyenne terrestre mondiale. Résultat : son niveau devrait monter d’au moins un mètre d’ici à 2100 et inonder les régions côtières. Tandis que la fonte des glaces de mer, en influant sur la circulation atmosphérique et les conditions météorologiques, pourrait "changer radicalement le climat (températures et précipitations) en Europe et en Amérique du Nord, affectant ainsi l’agriculture, les forêts et les réserves d’eau". Et le phénomène n’est pas prêt de ralentir. En effet, à mesure que la surface de l’eau monte, la quantité d’énergie solaire absorbée augmente. "Ce qui fait monter davantage les températures", souligne le rapport.
Pis. Avec la fonte, du dioxyde de carbone et du méthane jusqu’ici emprisonnés dans le manteau glaciaire, vont être relâchés dans l’atmosphère et aggraver encore le réchauffement. "Ce rapport montre qu’il est urgent de ralentir les émissions de gaz à effet de serre tant qu’il est encore temps. Si on laisse l’Arctique devenir trop chaud, il n’est pas sûr que nous puissions garder ces rétroactions sous contrôle", a estimé Sommerkorn.
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