C’est le pourcentage de leur consommation de riz et de blé que devront importer les pays asiatiques d’ici 2050 s’ils ne réforment pas en profondeur leurs pratiques agricoles. C’est du moins l’avis présenté mardi par l’Institut international de la gestion de l’eau (IWMI) lors de la semaine de l’eau de Stockholm. Les pays asiatiques, 1ère population au monde avec 4,2 milliards d’habitants, pourraient donc dire adieu à l’autosuffisance alimentaire qu’ils avaient acquise dans les années 1970, et qui fait leur fierté. En faisant du riz et du blé la base de leur alimentation, ils ont développé une agriculture peu durable qui repose essentiellement sur l’utilisation intensive d’engrais et sur la pratique de l’irrigation, avec un tiers des terres irriguées en moyenne contre 8% en Europe. Mais cette irrigation non contrôlée pose aujourd’hui problème. En Inde, la multiplication des pompes électriques individuelles a par exemple réduit de manière drastique les niveaux d’eau dans certains états. En Chine, c’est l’utilisation excessive d’engrais qui a fini par polluer bon nombre de nappes phréatiques. Or dans quarante ans, la population asiatique aura sans doute doublé… L’Inde et la Chine devront donc résoudre une équation similaire : comment concilier appauvrissement des ressources en eau et augmentation des besoins alimentaires ?
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