La «  chimie  » des grappes de raisin en questions

Certains les gobent quand d’autres les pèlent. Mais au final, 69 % des ménages français ont mangé des grappes de raisin à satiété l’année dernière : 5,7 kg chacun en moyenne. Les amateurs de Muscat doivent attendre les livraisons du Sud-Est qui fournit 90 % de la production de variétés noires. Les friands de Chasselas accueillent, eux, celles du Sud-Ouest, qui produit les variétés blanches. Au total, environ 66 000 tonnes sont récoltées à la main.

Pas encore assez pour nos appétits. En pleine saison, plus de 100 000 tonnes de raisins sont ainsi importées, essentiellement d’Italie. Mais le bilan carbone de la grappe s’alourdit vraiment entre janvier et juin, quand 25 000 tonnes débarquent d’Afrique du Sud ou du Chili.

Résidus de pesticides

Quant à savoir si le raisin est chimiquement neutre… Un débat public soulèvera la question, dans quelques semaines, lors du procès intenté par la Fédération nationale des producteurs de raisin de table (FNPRT) au Mouvement pour le droit et le respect des générations futures (MDRGF), accusé de dénigrement. En cause : une étude sur les résidus de pesticides sur le raisin vendu en grande surface, publiée en novembre 2008 par cinq ONG européennes, dont le MDRGF. Ses résultats montraient que la quasi-totalité des échantillons de raisins contenaient des pesticides. —