Dans les 12 prochains mois, 2 millions de personnes vont mourir du paludisme (malaria) dans le monde. C’est le constat dressé inlassablement, chaque année, par plusieurs ONG et l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ainsi à Freetown, capitale de la Sierra-Léone, 42% des décès pédiatriques sont imputables à cette maladie parasitaire, rapporte Médecins sans frontières (MSF). Les personnes les plus démunies, incapables d’accéder aux soins, sont les plus touchées. Bien que parfaitement guérissable, le "palu" emporte de plus en plus de victimes. Aujourd’hui, on compte quatre fois plus de cas et trois fois plus de morts que dans les années 70. Pire, les molécules classiques (chloroquine, amodiaquine) sont de moins en moins performantes. MSF a lancé un appel pour développer l’utilisation des ACT (Artemisinin-based Combination Therapy), combinaisons à base d’artémisinine, une plante chinoise qui aurait prouvé son efficacité contre le paludisme. Mais pour y parvenir, il faut convaincre les équipes médicales de changer de protocole de prise en charge, l’industrie pharmaceutique de baisser le prix des molécules et les bailleurs de fonds publics de financer ces traitements.
(*) Note : le rythme de défilement du compteur est fondé sur une estimation, livrée par les ONG et l’OMS, de 2 millions de décès par an ; et basé sur une publication le jeudi 29 avril.
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