Ici règnent grues et bulldozers. L’ère des transhumances et des rites d’un autre temps a fait place aux centres commerciaux et aux mines à ciel ouvert. La Mongolie et ses 3 millions d’habitants basculent brutalement dans un nouveau millénaire. C’est dans le sous-sol que se cache l’explication. 150 millions de tonnes de charbon, du cuivre en quantité, du fer, de l’uranium, du zinc, du nickel, des « terres rares »… Rien ne manque. Les Mongols ont un trésor sous les pieds, que convoitent des dizaines de multinationales. Areva vient y piocher le carburant de ses centrales. Vuitton, BMW ou Maserati sont les nouveaux totems de la capitale, Oulan-Bator. Grand comme deux fois et demi la France, le pays est transfiguré par un taux de croissance fulgurant (17 % en 2012) et un revenu moyen par habitant qui devrait décupler d’ici à 2015, bondissant de 1 500 à 15 000 dollars (1 110 à 11 100 euros). Prise en sandwich entre la Chine et la Russie, la Mongolie du président – tout juste réélu – Tsakhiagiin Elbegdorj tente de regarder vers de nouveaux alliés économiques, comme l’Europe ou les Etats-Unis. Sur fond de steppes, un condensé de mondialisation. —
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