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Sur 870 pesticides potentiellement détectables, l’Agence européenne de sécurité alimentaire en a trouvé 354 dans les fruits et légumes commercialisés en Europe. Fraises, pommes, pêches, tomates, poivrons et laitues sont les plus susceptibles d’en renfermer. Les céréales ont en revanche obtenu un meilleur score, avec seulement 72 résidus découverts.

Au total, l’agence a passé à la loupe 74305 échantillons de plus de 350 marchandises dans son dernier rapport annuel. Certes, ces chiffres ne rassurent pas au premier abord, mais si le nombre de pesticides retrouvés est important, 96% des produits testés ne dépassent pas les LMR, ou limites maximales résiduelles, qui mesurent le seuil maximal à ne pas dépasser. Seuls 4% des denrées sont donc recalées (et 1,2% des produits bios), contre 5,5% en 2003. L’agence souligne par ailleurs que les LMR sont fixées à des niveaux de sécurité suffisants pour le consommateur et correspondent aux taux de pesticides les moins élevés pour atteindre le résultat attendu en terme de production agricole.

Reste que la France est loin d’être la mieux placée, puisqu’elle arrive en tête des consommateurs européens de pesticides (110 000 tonnes), et au 3ème rang mondial. Pas étonnant donc que 8,54% des denrées testées dépassent les LMR, ce qui place la France en 3ème position derrière la Slovaquie et Chypre. Là encore, l’AESA se montre rassurante. Selon elle, un dépassement des LMR n’implique pas nécessairement des conséquences sur la santé du consommateur puisque tout dépend de la dose ingérée. Mi-juin, l’Inserm avait jeté un pavé dans la mare en montrant que l’exposition à des pesticides longtemps utilisés en agriculture multipliait par deux le risque de survenue de la maladie de Parkinson, deuxième maladie neuro-dégénérative après Alzheimer.

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