Conserver dans le vocabulaire un terme que l’on sait impropre juste pour satisfaire les intérêts agro-industriels ? C’est à en perdre son latin. C’est pourtant bien ce qui s’est produit en juillet dernier, quand les parlementaires ont finalement rejeté un amendement – pourtant adopté à l’unanimité à l’Assemblée en première lecture - visant à remplacer le terme « biocarburant » par « agrocarburant ».
Accoler « bio » à « carburant » est, les élus le savent bien, un oxymore : les plantes utilisées pour produire ces carburants sont arrosées de produits phytosanitaires et elles occupent des terres arables qui pourraient servir à la production de denrées agricoles. Mais voilà : la France est le deuxième producteur d’agrocarburants en Europe et tient donc à préserver ses intérêts, quitte à enduire d’une couche de « bio » un produit qui ne l’est pas, relève le site Reporterre.net qui est allé piocher cette info. Quoiqu’il en soit, sur terraeco.net, seul le terme d’ « agrocarburant » est employé.
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