Le système du bonus-malus automobile est à nouveau victime de son succès. S’il a permis d’inciter les constructeurs à commercialiser des véhicules moins polluants, ce dispositif a aussi connu de nombreux déboires. Il a toujours été plus performant pour récompenser les achats de véhicules sobres que pour sanctionner ceux de véhicules les plus polluants. Au point d’avoir des effets secondaires indésirables, comme de doper les ventes de voitures neuves et d’allonger la durée des trajets. Surtout, ce dispositif censé s’équilibrer est en fait largement déficitaire.
Le gouvernement va donc décider d’à nouveau durcir ses critères afin de « rentrer 100 millions d’euros de recettes de plus », indique le quotidien Les Echos ce mardi. Principale mesure : « Le montant du malus peut atteindre aujourd’hui 6 000 euros (pour certaines Porsche Cayenne ou Range Rover). Il devrait être porté à 8 000 euros, pour un seuil ramené à 200 grammes de CO2 par km, inférieur au plafond actuel. » Des coupes sont aussi envisagées, comme la suppression des petits bonus pour les moteurs thermiques et la réduction du très généreux bonus pour l’achat de véhicules électriques et hybrides.
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