Magasins. Des progrès remarqués

Des produits transportés en camion, des néons qui chauffent jusque dans les frigos, des espaces ultrafrais ici et des couloirs climatisés ailleurs… Les supers et hypers ont des factures énergétiques énormes. Les premiers consomment en moyenne 690 kWh/an par mètre carré de surface de vente, les seconds 615. A titre de comparaison, un logement français moyen mange environ 200 kWh/an par mètre carré, un bâtiment à basse consommation 50.

En 2008, l’Ademe a réalisé un audit des pratiques en cours et a fixé un cap à atteindre : 400 kWh/an par mètre carré pour les supers et 350 pour les hypers. Les enseignes ont d’abord joué la carte du temple de la consommation durable. Super U, en 2008, puis Carrefour et Auchan, en 2010 ont construit des « magasins modèles » avec toitures végétalisées, panneaux photovoltaïques, récupérateurs d’eau de pluie pour le nettoyage des voitures… Simply Market a équipé, en 2012, un hyper entier d’ampoules à LED, à Saclay (Essonne), et Franprix a opté pour la livraison fluviale pour 80 de ses 350 magasins. Voilà pour les prototypes.

Et pour les autres ? La grande distribution s’est engagée à – enfin – fermer ses frigos. Elle va installer des portes sur 75 % de ses meubles frigorifiques d’ici à 2020. Une idée toute bête qui va permettre de réduire de 20 % la consommation annuelle des magasins. A l’échelle du territoire, cela représente 2,2 térawattheures par an, soit la consommation d’une ville de 500 000 habitants. Quand la grande distribution se bouge, les effets sont immédiats. —

 Et moi, je fais quoi ?

Jouez correctement votre rôle de « consomm’acteur ». Privilégiez les produits frais et évitez ceux des rayons ultrafrais. Consommez dans les supermarchés qui font des efforts s’il y en a près de chez vous. Voire demandez des comptes au boss de votre magasin : en retirant les néons des frigos et en les équipant de portes, il peut faire d’énormes économies d’énergie.