Quand l’Europe applaudit, l’Amérique relativise. De ce côté-ci de l’Atlantique, on se réjouit de la décision de Bruxelles de suspendre l’utilisation de trois pesticides impliqués dans le déclin des abeilles. « Nous avons gagné ! L’Europe vient d’interdire les pesticides tueurs d’abeilles ! », s’est enthousiasmé l’ONG citoyenne Avaaz dans un communiqué. « Ce vote marque enfin la reconnaissance du combat des apiculteurs contre ces insecticides neurotoxiques. Pendant quinze ans, les abeilles ont été victimes de ces produits », a déclaré Olivier Belval, le président de l’Union nationale de l’apiculture française (Unaf), le syndicat des apiculteurs.
De l’autre côté de l’océan, on tempère. Dans un rapport publié ce jeudi, le ministère américain de l’Agriculture et l’Agence de la protection de l’environnement ont assuré que le déclin rapide des abeilles était dû à une combinaison de facteurs (attaque par un acarien parasite – le Varroa –, virus, bactéries, mauvaise nutrition et évolution génétique). « Les recherches actuelles ne montrent pas clairement que l’exposition aux pesticides est un facteur important en cause dans le déclin des abeilles américaines ou qu’elle affecte plus spécifiquement la production de miel ou la pollinisation », précise le texte. Et les chercheurs de demander une investigation plus poussée sur le sujet.
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