Stéphane Le Foll a vu mercredi le documentaire Des abeilles et des hommes, de Markus Imhoof. D’après ce film, 50 à 90% des essaims d’abeilles ont disparu à travers le monde, notamment en raison des pesticides. Lien de cause à effet ? Ce vendredi matin, le ministre de l’agriculture a annoncé sur BFM TV soutenir le plan proposé par la Commission européenne pour protéger les abeilles.
Il s’agit d’instaurer un moratoire de deux ans sur trois pesticides de la famille des néonicotinoïdes – chlothianidine, imidaclopride et thiamétoxam - affectant les butineuses. Ce moratoire interdirait leur épandage sur les cultures de maïs, colza, tournesol et coton. Cette mesure qui, si elle est adoptée lundi 25 février à Bruxelles entrera en vigueur le 1er juillet prochain, a pour but de « voir si, quand on n’utilise plus [ces pesticides], les abeilles retrouvent de la vitalité », a expliqué le ministre.
Les produits Cruiser, Gaucho, Régent, Poncho, Nuprid ou Argento sont visés, contre l’avis des industriels – Bayer et Syngenta notamment – qui les produisent. Les apiculteurs, de leur côté, trouvent cette mesure trop timorée, puisque les substances nocives persistent dans les sols au-delà des deux ans proposés par Bruxelles.
Si vous souhaitez essayer de convaincre les experts de la Commission européenne de voter pour le moratoire, vous pouvez signer une pétition, ici.
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