Ne dites plus "je parle anglais comme une chèvre", dites "je parle globish". Contraction de "global" et d’"English", le "globish" s’apparente à un espéranto du business. Un langage parallèle doté d’un maximum de 1500 termes d’"angloricain", passés à la moulinette de nos approximations linguistiques. Cette langue déjà théorisée depuis quelques années est présentée en France dans l’ouvrage "Don’t speak English... Parlez globish !". Son auteur Jean-Paul Nerrière, ancien cadre international d’IBM, y prêche pour son adoption massive. Et propose non sans franchouillardise d’en faire une arme contre l’invasion de l’anglais dans nos vies. Comment ? "En contribuant à asphyxier l’anglais dans son adipeuse, mais appauvrissante, diffusion universelle : il nous suffit de le canaliser et de le circonscrire à la médiocrité intrinsèque de locuteurs de plus en plus nombreux et de plus en plus imparfaits", écrit l’auteur en préambule de son vade mecum du cadre résistant. A ceux que l’anglais d’Oxford laisse sans voix, le "globish" offre donc le dessein révolutionnaire de créer leur propre langage des affaires. Mais, est-ce en faisant main basse sur les (gros) mots de la mondialisation que l’on pourra en contrôler les excès ?
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