Certains jours, c’en est à désespérer du genre humain et à regretter que les Mayas ne soient pas mieux armés qu’Elizabeth Teissier en matière de prédictions à la con. C’est ce que je me suis dit en lisant la dernière étude de l’Ademe, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, sur les Français et l’environnement. L’agence ne produit plus grand chose d’intéressant, alors ce rapport mérite qu’on s’y attarde un brin. On y apprend, dans l’affliction, que le Français est très con. Pour 8 de mes compatriotes sur 10, ce qui compte, c’est le plaisir immédiat. « Malgré une bonne connaissance de ce qu’est le développement durable et un regain de confiance envers la communauté scientifique, c’est le plaisir et l’appréciation du moment présent qui priment sur les questions écologiques. » Paradoxal, non ? La stratégie de M. Dupont se résume ainsi : je sais, mais je m’en tape. Le pire, c’est que cette recherche du plaisir instantané se traduit par un désir de consommer. En 2008, 58 % des Français estimaient que « consommer mieux », c’était « consommer moins ». Aujourd’hui, ils ne sont plus que 54 %. Conclusion : « Ainsi, pour trouver leur place, les modes de vie écoresponsables doivent donc répondre aux préoccupations dominantes des Français : plaisir, accessibilité financière et santé. » Parfois, je me demande pourquoi je me fais autant de cheveux blancs (si, si). Finalement, je m’en balance, c’est pas moi qui vais déguster, ce sont vos enfants ! —
Si vous détestez Bridget Kyoto (ou si vous l’aimez), dites-le-lui en bas de cet article.
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