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30-11-2012
Mots clés
France

Quel consommateur êtes-vous ?

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Quel consommateur êtes-vous ?
(Crédit photo : Luc Legay - flickr)
 
Moraliste, responsable ou individualiste, voilà les trois catégories de consommateurs que l'on peut croiser dans les rayons, selon France Nature Environnement. Et vous, vous êtes comment quand vous achetez ?
Le Baromètre de cet article
ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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L’impact sur l’environnement des produits est-il un critère d’achat ? Le consommateur est-il sensible aux messages de communication sur ce sujet ? C’est la réponse à ces questions qu’Alliance Carton Nature, association des fabricants de briques alimentaires, et France Nature Environnement, fédération de plus de 3 000 associations environnementales françaises, ont voulu connaître. Pour eux, l’institut d’études Firefly Millward Brown a passé au crible les comportements d’achats d’un échantillon représentatif de la population, et en a déduit qu’il existe trois types de consommateurs : les moralistes, les individualistes ou les responsables.

Dans quel profil vous reconnaissez-vous ? Suivez la description ci-dessous pour le savoir :

  • Le moraliste , écolo par intérêt

Il a l’âge d’avoir des rhumatismes, elle entre dans la phase de la ménopause. Dans leur jeunesse, l’environnement n’était pas une préoccupation sociétale majeure. Ils se sont donc éduqués à la consommation responsable et aux éco-gestes en même temps que leur progéniture. Mais ils sont moins réceptifs aux arguments en faveur de l’environnement qu’à ceux leur expliquant que consommer responsable est bon pour le porte-monnaie. S’ils ferment le robinet pendant qu’ils se lavent les dents, ou prennent une douche plutôt qu’un bain, ce n’est pas tant pour préserver cette ressource rare qu’est l’eau que pour réduire leurs factures. Idem pour l’éclairage, éteint par réflexe en passant d’une pièce à l’autre. Chez eux, on ne quitte pas la table avant d’avoir fini son assiette. Surtout ne pas gâcher la nourriture !

Le choix des aliments n’est que rarement lié à leur provenance ou à leur impact limité sur l’environnement. Les labels « bio » ne sont pas nécessairement un critère de choix. D’ailleurs, quand ils font leurs courses, les « moralistes » pestent toujours un peu contre ces supermarchés qui ne distribuent plus de sacs plastique gratuits.

Quant à trier les déchets, ils savent bien que c’est fortement recommandé, mais c’est parfois compliqué. Ils font des efforts, certes, mais oublient parfois dans quel bac mettre les emballages. Et le suremballage de certains produits ne va pas les empêcher de les acheter. Verdict : « En somme, le moraliste, ayant peu de vision sur les différents impacts environnementaux de son mode de vie, a besoin d’importants bénéfices rationnels ainsi que d’une pédagogie simple et accessible pour l’encourager à se responsabiliser face à cet enjeu », conclut l’étude.

  • L’individualiste protège sa santé avant tout

Il fait ses achats de fruits et légumes auprès d’une Amap (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne), traque les labels et fait ses courses dans les supérettes proposant des produits issus de l’agriculture biologique, et peut se le permettre parce qu’il gagne bien sa vie. Lui, c’est l’individualiste. Car s’il s’informe sur tous les enjeux sociaux de son époque, s’intéresse avant tout à son propre bien-être et à celui de sa famille. Ce qui motive son achat, c’est moins l’impact environnemental du produit que ses conséquences sur la santé. Acheter des biens sans produits chimiques, ça lui donne l’impression d’être « un bon citoyen » ou « un bon parent ». Et c’est valorisant.

« Son engagement écologique se limite à son propre cadre de vie », note l’étude. Panneaux solaires sur le toit, ampoules basse consommation, appareils ménagers qui consomment peu, l’individualiste fait tout ça. Il trie ses déchets aussi. Et, en ça, il a tout bon. Mais il n’a quand même pas la conviction écolo chevillée au corps. Il ne va pas jusqu’à reposer dans les rayons un produit qui ne serait pas triplement certifié !

  • Le responsable, où l’écologie chevillée au corps

Par son appellation, c’est la catégorie de consommateurs la plus valorisante. Avoir les éco-gestes pour réflexe, acheter engagé, toujours de saison et en toute connaissance de cause mais aussi montrer l’exemple pour inciter les autres à consommer durable, voilà les grands critères qui permettent de reconnaître les vrais consommateurs responsables.

Issus généralement de la classe moyenne, ils ont un savoir supérieur au reste de la population. Parce que les connaissances, ils sont allés eux-mêmes les chercher. Ils conçoivent leur acte de consommer comme un engagement, un combat parfois. Moins d’emballages, cabas au lieu des sacs plastiques, produits recyclables, etc. Voilà quelques-unes de leurs exigences, pour leur propre bien-être comme pour celui de la société.

Ils s’intéressent aux étapes de fabrication d’un produit (émissions de CO2, protection de la forêt, etc.) et sont donc sensibles à un certain nombre de mentions sur les sachets. Ils sont favorables à l’apposition d’une note environnementale sur les étiquettes évaluant l’impact sur le climat, la consommation en eau et en ressources, etc.

Evidemment, leur engagement sociétal les pousse à soutenir l’agriculture française et à manger avant tout des produits de saison. Les « responsables » font bien sûr aussi bien que les « moralistes » (économies d’électricité et d’eau) et les « individualistes » (panneaux solaires, ampoules peu gourmandes en énergie, etc.). Ils font même mieux : ils ne laissent pas leurs appareils ménagers en mode veille, ils font leur compost, utilisent les eaux de pluie pour arroser leur jardin, etc. Ils se déplacent à vélo plutôt qu’en transports en commun. La voiture ? Seulement quand ils ne peuvent pas faire autrement.

Vous reconnaissez-vous dans l’une de ces trois catégories ? Les trouvez vous appropriées ou trop réductrices ? Dites-le-nous dans les commentaires ci-dessous et libre à vous d’en créer une quatrième !


L’étude est à lire en version complète ci-dessous :

ACN_FNE Rapport Etude Consommation Responsable 2012

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10 commentaires
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  • euphalia : Aucun des 3

    Non je ne suis aucun des trois ou alors un peu des trois à la fois mais pas vraiment. Végétarienne, vegan aussi, ce qui m’importe est la reconnaissance du bien être de l’animal et son respect en tant qu’habitant de la Terre comme moi. Que ferons nous si un jour l’environnement est effectivement et qu’il n’y a plus de poissons, plus d’animaux de ferme mais seulement des élevages intensifs ? Le bio n’est nullement une garantie de respect de l’animal.

    10.12 à 08h34 - Répondre - Alerter
  • l´individualiste : Quel consommateur êtes-vous ?

    Je trouve ça vraiment réducteur et un brin péjoratif, car parmi les individualistes (les "peuvent faire mieux"), il n´y a pas que des consommateurs aisés égoïstes.

    Je m´intéresse de plus en plus au sujet, depuis 2008, et plus je découvre, plus j´ apprends, plus j´essaie de changer, de faire changer ou au moins réfléchir. Or cette transition correspond également a une perte de revenus (ma petite entreprise a subi la crise, j´ai du réduire mon salaire, puis fermer, sans allocations chômage).
    Certes, je me déplace beaucoup moins, mais en contrepartie je ne peux plus me permettre des produits bio ET écologiques ET éthiques. Je dois faire un choix. Et oui je préfère que mon gamin mange bio plutôt que local sans garanties sur le reste, tout en essayant de minimiser quand même les autres impacts quand le choix est possible (origine, emballage, principalement). Je vis dans un coin reculé oú il n´y a pas d´amap proche et les agriculteurs du coin ne garantissent rien au niveau des produits chimiques. Or ce qui est mauvais pour mon gamin, l´est également pour la bio diversité, l´eau, la terre. Pour être responsable, il faudrait donc que je fasse encore une soixantaine de kms de plus avec mon vieux diesel sale que j´aimerais tant changer, voire plus car tout n´est pas regroupé ? J´essaie de rouler a l´huile pour pouvoir me regarder dans la glace, mais malheureusement dans le coin il n´y a pas de friteries ni de restos asiatiques et ma maigre consommation d´huile ne change pas grand chose. Si j´avais les moyens, bien sur j´aurais une maison passive construite avec les matériaux du coin, j´aurais un vélo femme pour aller chercher mon gamin a l´école quand le climat nordique n´est pas trop ingrat, je ferais mon électricité, je changerais tous mes vieux appareils, j´achèterais une voiture hybride en attendant mieux etc etc...

    Autre problème, pour rentrer sans investissements dans la rubrique responsable, faut il sacrifier tout le confort moderne ? Faute de pouvoir ds l´immédiat la changer, je n´allume plus la chaudière fuel et je vais me coucher avec 3 pyjamas et 1 bouillotte. Idem pour le gamin de 4 ans ?

    Ce que j´aime chez les puristes, c´est qu´au lieu de se réjouir d´une prise de conscience et d´améliorations, ils font encore des catégories et des classements (pour qui et pourquoi ?) et ils chipotent sur les motivations réelles ou supposées. Celui qui est écolo pour de soit disant mauvaises raisons ne vaudrait pas un écolo Responsable (j´insiste sur la majuscule) ?

    Pourtant les produits chimiques non utilisés en Espagne valent bien les produits chimiques non utilisés en France a l´échelle de la nature. Un produit bio espagnol donne tout autant un travail vital a un être humain, européen en plus. Certes, local c´est mieux d´un point de vue CO2, mais si on veut que cette agriculture se développe en France, il faut qu´elle intéresse les producteurs et les entreprises. Et ce qui les intéresse, c´est la rentabilité. Or pour cela, faut suffisamment de consommateurs. Si peu consomment bio faute de moyen, ça n´aura pas assez d´impact pour développer la bio en France.

    Bref ça ne se résume pas a "je pense juste a ma famille et a mon confort" !

    5.12 à 16h30 - Répondre - Alerter
    • l´individualiste : Quel consommateur êtes-vous ?

      Je précise qu´a chaque fois que je le peux, j´investis dans un produit écolo avec label reconnu (AB, NF environnement, MSC, biocosmetic etc...) ou un produit répertorié sur des sites de confiance (top ten, wwf, greenpeace) car malheureusement on peut encore moins se fier juste aux boniments des vendeurs et producteurs. Ma dernière voiture avait un pot catalytique et ne produisait "que" 95 g de co2. J´essaie toujours quand c´est possible de regrouper mes achats et mes déplacements, de privilégier les rares transports en commun sans trop perturber l´organisation familiale pas toujours facile (cuisiner et faire manger en même pas 50 mn...), de privilégier le chauffage au bois (malheureusement uniquement au rdc), et je composte, je trie, je recycle, je fais réparer, je récupère l´eau de pluie et du sèche linge, je bannis la grande majorité des produits toxiques, je nettoie/traite avec des produits écolos ou faits maison, je vais a la déchèterie, j´évite de gaspiller, j´achète pas de superflu, je me fiche de la mode, j´ai un panneau solaire, j´isole, j´économise, j´éteins la plupart des veilles etc etc... mais je ne suis pas responsable car je faillis sur d´autres postes et ma famille passera toujours avant mon voisin agriculteur pas bio.

      5.12 à 17h31 - Répondre - Alerter
  • Je le trouve trop simpliste et réducteur.
    Dans ce classement je ne peux me situer ailleurs que dans la catégorie des ’moralistes",
    je me sens insulté par une telle vision dévalorisante, culpabilisante, et ellitiste.
    J’habite une zone rurale, pas une amap ou quelque circuit bio connu dans un rayon de 30 kms à la ronde, un tout petit producteur bio à 10 kms, le premier magasin bio à 15 kms, la multiplicité des déplacements que je devrais alors faire ferait exploser mon empreinte carbone, les quelques produit bio dans les grandes surfaces sont à ce point plus chers, qu’ils ne sont que rarement accessibles à nos budgets déjà serrés, je ne parle même pas de la plupart des produits pour lesquels ont n’a tout simplement aucun choix !
    Je tente un petit potager, qui ne me permettrait même pas de survivre 3 mois.
    Vous avez quoi pour les citoyens comme moi ?

    5.12 à 15h49 - Répondre - Alerter
  • Très simpliste.
    En lisant l’article dans l’ordre, je me retrouve d’emblée et avec conviction dans les 3 catégories, et pourtant je rejette cette appellation responsable.
    Parce que j’ai l’âge, que je fais du vélo, que je stocke mon eau de pluie, que j’isole ma maison, que je fais du compost par intérêt pécunier, que je ne sais pas toujours où jeter mes déchets, que j’achète bio et Amap pour la santé de mes enfants et qu’il aura moins de pesticides dans l’eau que je boirai. Et au final, soutenir l’agriculture française, mort de rire. Celle qui met le plus de pesticide dans la nature avec les US et qui ne connait que le productivisme à outrance des céréales et du maïs ...
    Ah oui, je hais ma voisine qui prend son diesel pour faire 5m, çà fait de moi un engagé :-)

    Bref où classe t’on la ménagère qui consomme les produits à bas prix, donc forcément non bio, avec sa voiture de plus de 10 ans et qui ne fais çà que pour l’argent ...
    Certes dans un classement ecolo-bobo-nombriliste, on peu mettre une échelle. Mais au final, que reprocher à la personne qui fait çà pour lui puisque c’est bon pour les autres ?

    3.12 à 14h57 - Répondre - Alerter
  • On oublie les totalement irresponsables et pas concernés ! Les débordés qui sont fauchés et ne peuvent rien refuser à leurs gamins, et sont obligés de manger des saletés !

    3.12 à 12h26 - Répondre - Alerter
  • Consomacteur.

    3.12 à 12h05 - Répondre - Alerter
  • Je pense que les eco-SAPIENS sont plutôt dans la catégorie responsable, mais cela fait vraiment rabat-joie comme nom, non ?

    3.12 à 11h49 - Répondre - Alerter
  • Entre les 3, chacun pourra se positionner, parfois avec 2 comportements mixés (en fonction des a priori par produit...).
    Perso, ce serait plutôt responsable (forcément ;-), avec la nuance qu’on privilégie les produits raisonnés locaux (on a la chance d’avoir un magasin des producteurs dans le village) à des produits bio du supermarchés (pour moi, les labels ne garantissent pas grand chose).
    Ce qui me fatigue, c’est qu’avec ce comportement ’raisonné’, je passe pour une laxiste dans le monde des puristes bio qu’on côtoit, et pour une extrémiste dans mon entreprise... Y a du chemin à faire encore...

    1er.12 à 14h35 - Répondre - Alerter
  • Je trouve que ça colle plutôt bien à ce que je constate en parlant autour de moi... réducteur, forcément, car c’est toujours réducteur de mettre les gens dans des cases, mais c’est globalement vrai. La consommation responsable, un combat, c’est le moins qu’on puisse dire... épuisant parfois, mais jamais on ne regrette :)

    30.11 à 18h42 - Répondre - Alerter
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