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30-03-2009

Faut-il laver sa voiture avec ou sans eau ?

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A ma droite, les stations type Total ou Elephant bleu qui carburent au jet ou au rouleau. A ma gauche, les nettoyeurs qui dégainent la lingette, genre Lavéo ou Sinéo. Un match où les coups vont pleuvoir.
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  • LIEU

Avec eau : Qu’on soit adepte du jet ou du rouleau, on trouve forcément son bonheur à côté de chez soi. Total, le mastodonte des stations, annonce 900 points de lavage en France et Elephant bleu, 518.

Sans eau : Il existe une trentaine de franchises en France pour Sinéo, l’un des pionniers, et 20 nouvelles sont prévues en 2009. Lavéo, qui s’est lancé en avril 2008, devrait être implanté dans 15 grandes villes d’ici à cet été.

  • TEMPS

Avec eau : C’est self-service et rapide : cinq minutes, selon les estimations des deux enseignes.

Sans eau : Les laveurs se déplacent à votre domicile ou sur votre lieu de travail. Chez Sinéo, on bichonne votre carrosse en trois quarts d’heure pour l’extérieur du véhicule.

  • CONSOMMATION D’EAU

Avec eau : Evidemment, ça consomme : 60 litres par voiture chez Eléphant bleu, avec le jet haute pression. Chez Total : 250 litres avec le rouleau, point fort du groupe. Un peu plus du quart des portiques sont équipés pour recycler entre 30 % et 60 % de l’eau utilisée. Côté produits, des détergents ordinaires. « Mais les normes de rejets sont de toute façon de plus en plus sévères », note Didier Geoffroy, responsable du département développement et construction chez Total.

Sans eau : Pas une goutte bien sûr. Les produits nettoyants sont vaporisés puis essuyés à la main. Chez Lavéo, on en consomme un litre pour 8 à 12 autos. Les produits Sinéo sont 100 % végétal, à base d’huiles essentielles et d’extraits d’agrumes. Le tout est biodégradable en vingt-huit jours.

  • DÉCHETS

Avec eau : Les stations de lavage sont équipées de fosses à décantation où les polluants sont séparés de l’eau qui est, elle, rejetée dans les égouts. Car en roulant, ou tout simplement en s’usant, une voiture se couvre de métaux lourds et d’hydrocarbures brûlés. A partir de l’analyse des boues envoyées dans des stations de traitement, Eléphant bleu a établi une projection édifiante. Le parc automobile français nettoyé à domicile ou « rincé » par la pluie – soit près de 17 millions de véhicules – rejetterait chaque année dans la nature 26 tonnes d’hydrocarbures, près d’1,5 tonne de chrome, de baryum, de manganèse et de plomb, ainsi que d’autres cochonneries (nickel, fer, phosphore). « L’eau est le seul vecteur efficace pour récupérer ces polluants, c’est pourquoi nous ne développons pas le nettoyage à sec », argumente Yves Brouchet, directeur général d’Eléphant bleu.

Sans eau : L’arme du lavage sans eau, c’est la lingette en micro-fibres. Chez Sinéo, on en utilise 7 ou 8 par véhicule : 70 % polyester et 30 % polyamide. Après lavage en machine, elles sont réutilisables jusqu’à 300 fois. Ensuite, poubelle.

  • PORTE-MONNAIE

Avec eau : 3,80 euros en moyenne chez Eléphant bleu, 5 euros chez Total : on est propre pour pas cher.

Sans eau : ça coûte au minimum un bras. Chez Sinéo, comptez entre 15 euros pour une petite voiture et 75 euros pour une grosse cylindrée avec nettoyage intérieur. Chez Lavéo, même topo : 24 à 84 euros.

  • BILAN DU LAVAGE D’UNE CLIO

Avec eau : 5 minutes de travail ; entre 60 et 250 litres d’eau ; des hydrocarbures filtrés ; 4 euros en moyenne.

Sans eau : trois quarts d’heure sans rien faire ; 0 litre d’eau lors du lavage ; des hydrocarbures non filtrés sur les lingettes ; 20 euros en moyenne.

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  • Intéressant comme article, mais il ne parle pas du lavage à l’eau de pluie ! C’est une solution accessible à tous assez facilement. Moi, j’utilise un nettoyeur à haute pression raccordée à ma cuve d’eau, raccordée à la gouttière de mon toit.

    1er.09 à 08h23 - Répondre - Alerter
  • Lavage et pollution :

    L’argument qui dit que le lavage à l’eau permet de filtrer les polluants est un peu tiré par les cheveux. Dire que laver sa voiture à l’eau rend l’environnement plus propre est un peu exagéré. La pollution, qui est sur les voitures, représente une infime partie de la pollution éparpillée sur les routes, par le trafic automobile. Les ressources (eau, énergie) nécessaires au lavage valent-elles le coup : pollution "filtrée" par rapport à pollution générée... ?

    La meilleure façon de réduire la pollution est d’éviter de la produire. De même que l’énergie la moins chère est celle qu’on ne consomme pas... Agir sur les causes, plutôt que traiter les conséquences.

    Ainsi, si on veut réduire la pollution, il vaut mieux se déplacer moins et plus proprement, que de laver sa voiture.

    Autre approche : Faut-il laver sa voiture ?

    L’un dit "Faut-il laver sa voiture ?"

    L’autre dit "Faut-il se laver ?"

    Qui est le plus extrême ?

    Il y a des "besoins" secondaires. Laver sa voiture, on peut s’en passer sans que sa qualité de vie en pâtisse.

    Il y a des besoins primaires, auquel tous les êtres humains devraient avoir accès. Se laver, par exemple, avec de l’eau propre.

    Bonne journée,
    François

    9.04 à 16h18 - Répondre - Alerter
    • Une question que les promoteurs de stations de lavage et les laveurs devraient se poser :
      En 2009 est-ce encore raisonnable de laver des voitures avec de l’eau potable. Les promoteurs se targuent et parlent de developpement durable et oublient qu’ils utilisent des énergies pour chauffer de l’eau potable à 60°, font livrer par transporteurs (bilan cabonne à évaluer) toutes sorte de produits (savons, lustrants cires etc) qui augmentent la quantité d’eau de lavage et de rincage et tout cela dans le but d’augmenter le coût final de votre lavage.
      Défendre ce type de lavage c’est surement sauvegarder une juteuse opération commerciale, mais tant qu’il y aura des vaches à laits pour engraisser ces groupes bienfaiteurs de l’environnement qui défendent mordicus leur concept innovant et protecteur de la nature le lavage se portera bien et notre consommation d’eau aussi.
      Conclusion :
      Le développement durable est avant tout une action citoyenne avec des prises de consciences.
      Si proposer un lavage à l’eau potable en 2009 c’est être innovant alors c’est décevant et malhonnête
      Un laveur repenti

      6.08 à 10h16 - Répondre - Alerter
  • Quand vous citez sineo, je pense qu’il faut aussi parler du coté social : cette entreprise favorise l’embauche en vue d’une réinsertion...

    5.04 à 21h58 - Répondre - Alerter
  • et pourquoi laver sa voiture ? faut il en etre amoureux à ce point ? je suis amoureux de ma femme mais elle se lave toute seule , et bien ma voiture aussi, quand il pleut ,je la sors

    31.03 à 22h05 - Répondre - Alerter
    • Fully OK, pouquoi faudrait il laver sa voiture ? La retape pour les voisins probablement, surtout s’il s’agit d’un 4/4 tout neuf et rutilant....

      3.04 à 14h18 - Répondre - Alerter
      • Je me demande même pourquoi on se lave, et nos fringues avec... Je n’avais pas compris qu’écologique rimait avec crado. L’écologie je suis pour, les extrêmes contre : c’est avec des discours comme ceux là que les gens ne se reconnaissent pas dans des logiques qui au départ sont pourtant très louables :(

        3.04 à 14h59 - Répondre - Alerter
        • « Je me demande même pourquoi on se lave, et nos fringues avec... Je n’avais pas compris qu’écologique rimait avec crado. L’écologie je suis pour, les extrêmes contre : c’est avec des discours comme ceux là que les gens ne se reconnaissent pas dans des logiques qui au départ sont pourtant très louables :( »

          Ne confondont pas l’hygiène corporelle avec la propreté d’un objet ... qu’est la voiture.
          Si le corps a besoin de propreté pour être en bonne santé, une voiture elle peut très se passer de bichonage !
          Ce n’est pas extrême de ne pas laver sa voiture ...

          22.04 à 13h29 - Répondre - Alerter
    • lol ... je suis bien d’accord avec toi : quelle perte de temps et d’argent (et d’eau) !! une voiture n’est qu’un objet ... alors à moins q’ont ait un 4x4 rutilant en plein coeur d’une grande ville (et donc qu’on s’en fiche de la nature) , laver sa voiture, c’est du gaspillage ...

      22.04 à 13h27 - Répondre - Alerter
      • Donc si j’ai bien compris, pour reconnaître les écolos c’est facile, ce sont ceux qui ont les voitures les plus sales ;-D

        Plus sérieusement, ne pas laver sa voiture ce n’est pas forcément mieux car les hydrocarbures qui viennent se mettre dessus attaque la couche de vernis et s’il n’y a plus de vernis, c’est la porte ouverte à l’usure prématurée de la carrosserie.

        De plus, il est toujours bon de savoir où il y a des impacts de graviers (dixit le même problème qu’avant)

        Après je ne dis pas non plus qu’il fille laver sa voiture tous les dimanches, mais une fois tous les 3 mois c’est pas trop mal.

        Ce qu’il faut savoir aussi, c’est que même si ce n’est qu’un objet, il faut que ce soit un minimum propre.

        Exemple concret : votre couteau avec lequel vous mangez -> ce n’est qu’un objet pourtant je suis sûr qu’il est propre (et oui ca touche nos aliments). Pour une voiture -> a moins d’avoir l’ouverture des portes et du coffre automatique vous y touchez, et dieu sait ce qu’il peux y avoir dessus, et je suppose que vous ne vous lavez pas les mains avant de toucher autres choses (enfants, aliments que l’on met dans le coffre, ses propres vêtements...)

        Donc pour moi, ça peut être un peu utile de laver sa voiture.

        Après chacun voit midi à sa porte.

        28.09 à 08h51 - Répondre - Alerter
  • Aucun casse-tête là dedans, la seule solution durable pour la planète, c’est de se passer de voiture !

    Rappel : la loi sur l’eau interdit de laver sa voiture à l’eau en dehors d’une station de lavage... alors quand j’entends sur TF1 que récupérer l’eau de pluie pour laver sa voiture c’est bien, ça me fait tousser !

    Florian

    31.03 à 11h52 - Répondre - Alerter
  • Il manque une conclusion à l’article.

    Quand on passe les lingettes à la machine à laver, on re-gaspille autant d’eau que pour un lavage au jet. En plus, l’eau de lavage part au tout-à-l’égout sans pouvoir passer par un traitement spécifique au préalable.

    Les lingettes et autres détergents ’bio’ à 15€ le litre ne seraient pas des pièges à nigauds, par hasard ?

    30.03 à 18h54 - Répondre - Alerter
    • Dommage en effet que l’article ne soit pas allé plus loin dans l’analyse concernant le lavage des lingettes...

      Toutefois, à la reflexion et au vu du nombre de lingettes pouvant être lavées dans une machine à laver, la quantité d’eau utilisée doit être plus proche de 0 que de 250 litres. De là à dire que l"on re-gaspille autant d’eau que pour un lavage au jet", il y a un bras ou de la mauvaise foi !

      De plus, l’ensemble des lavages à l’eau hors ceux des particuliers sont soumis à des normes très strictes en terme de rejet : obligation de débourbeur-déshuileur et de traitement des boues générées en tant que déchets dangereux.
      Ces systèmes doivent toutefois faire de gros efforts de limitation des consommations d’eau !

      Enfin quant aux pièges à nigaud, l’essentiel reste de regarder l’étiquette et d’aborder les labels avec intéressement pour ne pas se laisser attraper.

      31.03 à 09h26 - Répondre - Alerter
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