Il a été le grand absent des débats de la présidentielle. Le changement climatique pourrait refaire surface dans l’esprit des Américains sous la forme de l’ouragan Sandy. Difficile certes pour les scientifiques de lier un événement précis à un phénomène global. Sauf que les statistiques existent et qu’elles ne sont guère encourageantes. Il y a une dizaine de jours, Munich Re publiait un rapport troublant d’actualité. Selon le réassureur allemand, l’Amérique du Nord a été la zone la plus affectée par les catastrophes naturelles entre 1980 et 2011. Au catalogue des événements : cyclone, tempêtes, tornades, sécheresse, inondations…
En tout, ces catastrophes ont coûté 1 060 milliards de dollars (822 milliards d’euros) et 30 000 personnes ont perdu la vie. L’événement le plus coûteux ? L’ouragan Katrina en 2005 (125 milliards de dollars de dégâts – 96 milliards d’euros – et 1 322 vies perdues).
Et l’Amérique du Nord n’est pas à cours de record. Elle a aussi enregistré la plus forte progression de ces catastrophes sur la même période. Celles-ci ont été multipliées par 5 entre 1980 et 2001, contre un facteur de 4 en Asie, de 2,5 en Afrique, de 2 en Europe, et de 1,5 en Amérique du Sud, souligne encore Munich Re.
« Le changement climatique joue un rôle dans la formation de vagues de chaleur, d’épisodes de sécheresse ou de précipitations intenses. Il a sur le long terme un impact sur l’intensité des cyclones tropicaux. La vision selon laquelle les événements extrêmes sont de plus en plus intenses et fréquents dans plusieurs régions à cause du changement climatique est fidèle aux travaux actuels des scientifiques », précise le réassureur allemand, dans son communiqué.
Lire ici le rapport.
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