« Après l’euphorie du Grenelle et les grandes déclarations, on attendait un changement drastique, un grand “ paré à virer ? On vire ! ” Seulement force est de constater que, pour le moment, il n’y a pas grand-chose qui bouge politiquement. Si l’on veut vraiment changer le monde, il va falloir le faire nous-mêmes. Alors par où commencer ? Moi, je veux bien me bouger, mais si je suis tout seul, ça n’aura aucun effet. Et surtout, à chaque fois que j’applique un conseil écolo, j’apprends par la suite qu’en fait, ce n’était pas si vert que ça. Je change mes ampoules, et hop, le lendemain, j’apprends que les fluocompactes, en plus d’être difficiles à recycler, émettraient des ondes à plus d’un mètre.
« C’est bien, ce que tu fais »
Finalement, si ces petits gestes sont importants, c’est qu’ils construisent des marchés. Quand vous faites ressemeler vos chaussures alors que 99 % des gens filent en acheter une nouvelle paire, vous donnez du travail à un artisan local. Vous aidez ce dernier à rester en vie, pour que le jour où l’un des 99 autres se décide, le service puisse encore exister. Lorsque vous achetez du bio sur un marché – même une fois de temps en temps –, vous soutenez le producteur en lui disant “ OK l’ami, je ne suis pas encore prêt à tout acheter chez toi, mais c’est bien ce que tu fais, continue ”.Lorsque vous prenez le train alors qu’en voiture c’est un peu plus rapide, vous augmentez son taux de remplissage. Quand tous les trains seront pleins, on en rajoutera d’autres et plus souvent. Et alors, prendre le train deviendra bien plus rapide. L’abbé Pierre disait : “ Il ne faut pas attendre d’être parfait pour commencer quelque chose de bien. ” J’ajouterai : “ Il ne faut pas attendre qu’il soit parfait pour soutenir un bon projet. ” »
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