1,8 milliard

Ils sont cireurs de chaussures au Caire, vendeurs de rues à Calcutta ou conducteurs de taxis la nuit des rues de Moscou. Leur activité n’est pas réglementée ou protégée par l’Etat. Dans le monde, ces "travailleurs informels" se comptent à 1,8 milliard de personne, c’est-à-dire plus de la moitié de la population active mondiale (3 milliards de personnes) travaillant sans contrat de travail, ni prestations sociales. Il s’agit d’un "niveau record" selon le nouveau rapport du Centre de développement de l’OCDE : "L’emploi informel dans les pays en développement : une normalité indépassable ?" paru mercredi 8 avril.

Plus de 700 millions de travailleurs informels dans le monde vivent dans des conditions d’extrême pauvreté, avec moins de 1,25 dollar par jour, et quelque 1,2 milliards avec moins de 2 dollars par jour selon cette même étude. Les 1,8 milliard de "travailleurs informels" mondiaux devraient atteindre les deux-tiers de la population active en 2020, voire plus si la crise économique entraîne des pertes d’emploi plus importantes que prévues.

"Dans les pays en développement où l’assurance chômage n’existe pas, ceux que la crise financière prive de leur emploi déclaré sont obligés d’accepter des emplois informels" explique le Centre de développement de l’OCDE. Mal rémunérés et sans protection sociale, ces travailleurs informels s’exposent à des risques. Ce phénomène pourrait donc avoir de graves conséquences pour la pauvreté dans les pays en développement, concluent les auteurs.

 En savoir plus : Le site du Centre de développement de l’OCDE