Les tests du mois |
Par Moi |
14-09-2012
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Vis ma vie … aux toilettes sèches |
Qu’est ce que c’est ? Les toilettes sèches sont des toilettes qui n’utilisent pas d’eau. Nous les retrouvons sous différentes appellations selon le mode de gestion : toilettes à compost, toilettes à litière sèche ou toilettes à litière bio maîtrisée mais le résultat est le même pas une goutte d’eau lors de son utilisation. Très simplement, il s’agit de récupérer les excréments pour en faire du compost. Pour nous, la solution qui s’est imposé est celle des toilettes à litière sèche. La différence avec les autres : nous ne séparons pas les liquides des solides !
Pourquoi des toilettes sèches ? C’est de l’eau potable qui est utilisée à raison d’une moyenne de 40 litres/habitant/jour pour "chasser " nos déjections.
Je te vois déjà lecteur plissé le sourcil gauche dubitatif … NO N les toilettes sèches n’ont plus rien à voir avec les trous au fond du jardin de nos aïeux ni même avec la chanson détourné d’un célèbre chanteur.
Nos toilettes sèches made in maison Notre 1ère version : dans une mini véranda entourée des rideaux avec une porte de fortune. Point positif : nous possédions encore des WC traditionnels pour les irréductibles même si il servait de placard. Points négatifs : nous avons eu très froid l’hiver et la nuit il fallait une lampe de poche … mais nous avons tenu près de deux ans en centre ville dans une maison avec un jardin de 500m². La seconde version est plus luxe. Il s’agit d’une pièce à l’intérieur de la maison. Comme nous avons rénové intégralement notre logement cette pièce possède déjà les arrivées d’eau et évacuation en cas de revente ou autre chamboulement de vie. Le point positif : il y a la lumière et il y fait bon par contre vous l’aurez compris les irréductibles sont pris au piège … Mais bon après au temps de temps, nos familles et amis s’y sont mis sans souci même mamie âgée de 90 printemps joue le jeu. L’aspect le moins sympa des deux versions reste donc la vidange du sceau une à deux fois par semaine selon le nombre d’utilisation. A deux, un sceau de 20L nous fait la semaine.
Comment les utiliser ? C’est très simple : Une fois nos déjections terminées, on met aussi le papier toilette dans le sceau. Attention fini le papier ultra coloré à la lavande. Puis on couvre du mélange de sciure et copeaux obtenue gratuitement auprès d’une scierie locale (attention, ne pas utiliser de bois traité ou exotique afin de ne pas récupérer un compost toxique pour la terre).
Les ++++ Économie d’eau : Les toilettes sèches comme alternative à la chasse d’eau évitent le gaspillage de trois à douze litres d’eau potable à chaque utilisation et les fuites. La constitution d’une ressource naturelle : Création d’un amendement organique de qualité à partir des déjections permettant de restituer à la terre les éléments qu’on en a retirés. Nous cultivons un jardin, nous avons donc trouvé directement une utilisation de notre compost. Absence de bruits générés par la chasse d’eau Réduction des problèmes d’eutrophisation : éliminés par des toilettes à eau traditionnelles, les selles et urines libèrent des quantités importantes d’azote de phosphore dans l’eau, participant ainsi de manière sensible à la dégradation des écosystèmes aquatiques. Peu onéreux : en étant un brin bricoleur la construction peu ne rien coûter Facile à mettre en œuvre puisque totalement mobile car aucun raccordement à installer Pas de toilettes bouchées
Les – Les réticences vis-à-vis des toilettes sèches sont principalement dues à un blocage culturel mais aussi à un souci de place pour mettre en route un compostage. 1er apriori ca ne sent pas : Versée en quantité adaptée, les copeaux bloquent les fermentations anaérobies et permettent le démarrage du compostage. Le stockage des copeaux : Même si son coût est modique, il faut s’approvisionner en sciure et la stocker à proximité des toilettes. Dans le cas de copeaux ou de sciure, il faut de plus s’assurer qu’ils ne proviennent pas de bois traités afin de ne pas contaminer la terre via le compost. Par an, prévoir un à deux mètres cubes de sciure pour un ménage de trois-quatre personnes. Le compostage nécessite un lieu adéquat à l’extérieur du logement. La toilette sèche est donc plus appropriée aux zones rurales et périurbaines, mais quelques mètres carrés par ménage suffisent (c’est-à-dire un mètre carré au sol par personne). Entretien : Il faut veiller à la vidange et entretien minimal du seau ; en prévoir un second au besoin. Préférer investir dans un seau en inox (plus durable et facile d’entretien) ou se contenter d’un seau en plastique (polyuréthane de préférence).
Et nos invités dans tout ça !!! La plupart du temps (heureusement !), ils sont amusés surtout les plus jeunes. Attention malgré tout à la consommation de copeaux... Certains sont réticents et d’autres en possèdent déjà.
Pourquoi pas des toilettes sèches chez vous ? Il suffit d’un seau et d’un peu d’imagination et de se procurer des copeaux qui seront utilisé comme litière après chaque passage. Quand les toilettes sont pleines, les vider sur le compost, avec les épluchures de légumes et les déchets du jardin.
Un petit point législatif Depuis 2009, la loi reconnaît enfin l’existence des toilettes sèches dans un arrêté portant sur l’assainissement non collectif. L’article 17 autorise l’installation de toilettes sèches. Elles sont autorisées « à la condition qu’elles ne génèrent aucune nuisance pour le voisinage ni rejet liquide en dehors de la parcelle ni pollution des eaux superficielles ou souterraines ». L’arrêté décrit les toilettes sèches par « une cuve étanche recevant les fèces ou les urines (...) régulièrement vidée sur une aire étanche conçue de façon à éviter tout écoulement et à l’abri des intempéries. » Pour notre part, nous sommes en pleins dedans car nous devons rénover notre système d’assainissement !!! Le texte est bien mal fait en particulier sur la partie compostage grrrr comment faire décomposer un tas si les micro-organismes du sol ne peuvent atteindre la matière !
Le compostage Et bien non ! Le compost demande un minimum d’entretien. Afin de dégrader au plus vite votre tas de compost, il faut donc mélanger des matériaux azotés (tonte d’herbe, bio-seau...) et des matériaux carbonés (carton, bois, papier...). Ensuite il faut de l’humidité et de l’oxygène pour que la dégradation commence par les microorganismes. Cette matière dégradée sera ensuite digérée par les vers de compost. Il faut donc penser à deux choses pour mener à bien son compost : brasser pour l’oxygéner et l’humidifier sans le détremper si besoin.
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