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2-07-2012
Mots clés
Logement
France

380 000

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380 000
(Bâtiments HLM à la Ville-aux-Dames, près de Tours. Crédit photo : Sybarite48 - flickr)
 
C'est le nombre de logements HLM occupés par des ménages aisés.
Le Baromètre de cet article
ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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HLM. Habitat à loyer modéré. Ces logements sont normalement réservés aux moins aisés. Mais, selon l’Unpi (l’Union nationale de la propriété immobilière), pas moins de 380 000 HLM seraient occupés par des ménages gagnant plus de 4 000 euros par mois. L’Unpi a donc déposé plainte le 5 mai dernier devant la Direction générale de la concurrence à Bruxelles, annonce ce lundi Le Parisien.

Car l’Etat verse chaque année plus de 25 milliards d’euros de subsides pour la gestion des HLM. Ce qui pourrait représenter une « distorsion de concurrence » entre les bailleurs HLM et ceux du parc privé si ces logements ne sont pas réellement réservés aux moins aisés. La France pourrait alors être contrainte de durcir les conditions d’accès aux HLM. 

- Une information à lire sur le site du Parisien

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Non, nous n’avons pas à « sauver la planète ». Elle s’en sort très bien toute seule. C’est nous qui avons besoin d’elle pour nous en sortir.

10 commentaires
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  • maria : 380 000

    C’est hallucinant ! j’espère que le nouveau gouvernement va faire querlque chose

    mutuelle chien

    11.07 à 11h37 - Répondre - Alerter
  • marie_71-12 : 380 000

    J’ai hélas connu il y a quelques années un immeuble HLM bien situé dans le XV° où le plus modeste des locataires était un couple de fonctionnaires moyens... des avocats, médecins etc y vivaient aussi... C’était des attributions pour services rendus du maire de l’époque (Chichi) et de ses acolytes. Cet immeuble s’est un peu mixé maintenant chaque fois qu’un départ le permettait (achat pour la plupart). Bien sur le problème pour tous c’est bien le manque de logements accessibles de toutes catégories où le bien vivre ensemble serait la règle... sur le modèle proposé par Iker et Emmanuel. Merci à eux. Soyons vigilants.

    3.07 à 09h44 - Répondre - Alerter
  • Iker Zabalzagarai : 380 000

    La focalisation sur ceux qui bénéficient encore de logements à coûts raisonnable alors qu’ils n’en remplissent plus tout à fait les condition, et parfois ont des revenus bien au delà des plafonds, n’existe que parce que l’offre de logement accessibles aux classes populaires et moyennes est largement déficitaires.

    On focalise sur quelques cas emblématiques et parfois troublants voire scandaleux (Hervé Gaymard, le fils Juppé, Jean-Pierre Chevènement, Delphine Batho,…), qui sont l’arbre qui cache la forêt. Il y a une dimension malthusienne et la stigmatisation de quelques uns, même s’il faut régler une fois pour toute la question des privilèges de quelques notables.

    Et s’il serait souhaitable que les 380 000 familles qui occupent des logements alors que leurs revenus dépassent les plafonds puisse aller ailleurs. Mais les prix du marché sont souvent rédhibitoires pour qu’ils trouvent des logements un tarif raisonnable, correspondant aux attentes, qualitatives, mais aussi de localisation, à proximité de là où ils aiment vivre, manifestement.

    Il n’y a pas assez de logements dans ce pays.

    Et surtout, il n’y en a pas assez à des prix accessibles.

    Il n’y a pas assez de logement en particulier, dans des zones de forte attractivité de ce pays. Les métropoles, et les zones attirés par l’héliotropisme ou le thalassatropisme. Bref, la Bretagne, la Catalogne, l’Occitanie, la Corse et le Pays Basque sont particulièrement concernés par ces tensions.

    Alors que dans de nombreux endroits, les prix stagnent, les ventes ralentissent, voire s’effritent rapidement, sans impact majeurs sur les prix, au Pays Basque nous connaissons encore une vague spéculative que rien ne semble réfréner depuis dix ans.

    On ne résoudra pas le problème en pointant du doigt des résidants, mais en répondant à la demande.

    ••••

    Il y a plusieurs approches. L’aspect coercitif pour les chasser de chez eux ne paraît pas la meilleure.

    Si les résidents actuels se plaisent à ce point dans leur logement sociaux, il faut leur donner l’opportunité soit de les acheter, soit augmenter les loyers de telle manière que les sommes libérées peuvent être affectées à la création de nouveaux logements sociaux correspondants aux attentes nouvelles en matière de qualité de l’habitat.

    C’est déjà en parti le cas, et peut être qu’il faudra durcir les surloyers.

    Cet apport d’argent frais devrait être mobilisé dans toutes les zones de tensions, pour y créer de nouveaux espaces urbains en s’inspirant à la fois de ce qu’il y avait de meilleure dans la tradition des conceptions des villes depuis que la notion de ville existait.

    Mais aussi en intégrant les matériaux sains, les techniques bioclimatiques les plus naturelles possibles, et ce qu’on attend désormais en terme de confort intérieur, de qualité de l’air et de la lumière, d’espace végétalisés pour que chacun puisse faire pousser des fruits et des légumes, des herbes et des aromates, chez soi ou au pied de chez soi, tout en produisant l’énergie du bâtiment, le plus passif possible, et même des nouveaux véhicules de mobilité de proximité.

    Bref, partir de la situation de handicap qui est la notre, pour aller vers de nouveaux habitats en tout point bien plus efficaces à la fois sur le plan environnemental, énergétique, de la qualité de vie, et donc nécessairement sociaux et économiques pour leurs résidents.

    ••••

    La réponse n’est pas tant par la répression que par une politique volontariste de construction de quartiers compacts, mais particulièrement paysagés et végétalisés, permettant dans une surface réduite de créer des logements
    • à énergie positives
    • diversifiées par leur typologie, taille, niveau de prestation
    • pratiquant la mixité sociale et des fonctions (habitat, services, activités, scolaire et universitaire, santé, loisirs, institutionnels, commerce et artisans,…) selon les étages

    Dans ces quartiers à grande mixité sociale et générationnelle, la place des logements accessibles au plus grand nombre, que ce soit en logement social, locatif ou en accession, doit être mélangé avec des logements et des espaces plus de standing.

    La mixité est un principe vital tout autant que le biodiversité, dans la nature, ou celle des langues et des cultures.

    La densité et la compacité d’un éco-village, d’une eco-city, ou de ce que j’appelle un herrikopolis, favorise un réseau de transport public, l’accès à tous les services de la vie quotidienne à pied, sans recourir à l’automobile, mais aussi l’accès aux technologies les plus récentes, le très haut débit par exemple…

    La ville compacte est la quintessence de l’écologie, car elle laisse le reste des espaces à ceux qui nous nourrissent, les paysans, et tous ceux qui entretiennent le paysage, les forêts, les espaces naturels, ainsi qu’à la localisation des activités productives, dont une partie reviendront à terme dans nos pays.

    ••••

    Mais tous les habitants doivent avoir accès y compris de manière privative, à un minimum par personne de 10 à 15 m2 de balcon, terrasse, patios, ou jardins suspendus, dont une partie consacrée à la culture, de fruits, de légumes, d’herbes et aromates…

    J’ai lu récemment que 10 m2 cultivés en permaculture pouvaient assurer tout au long de l’année une partie conséquente de l’alimentation quotidienne d’une famille de trois personnes (le nombre moyen de résidents étant ± 2,5 par logement).

    Les 10 m2 cultivés me paraissent peu… mais il indique une tendance vers laquelle il faut aller. Et la permaculture offre des rendements étonnants par l’utilisation de techniques peu consommatrices de ressources.

    Dans tous les endroits possible, dans nos futurs logements bioclimatiques, il faut prévoir des espaces à cultiver, pour ceux qui le souhaitent.

    ••••

    Il faut aussi encourager le lien social, les échanges de savoir, de semences, de produit de récolte, entre voisins. Contribuer ainsi à établir de nouvelles solidarités de voisinages, des apprentissages entre les anciens et les plus jeunes, des échanges de service aussi, selon les systèmes d’échange locaux, les monnaies locales…

    Il y peut aussi y avoir des espaces communs mutualisés. Chaque quartier construit sur une surface réduite pourrait se doter des meilleures techniques pour produire de l’eau chaude, de l’électricité, du chauffage si nécessaire, avec une centrale à cogénération à partir des résidus de l’exploitation forestière dans une proximité de 30 à 50 km. C’est ce qu’on appelle la boucle locale.

    Bref réintroduire non seulement du végétal, mais de l’humanité et du lien dans nos habitats.

    Il n’y a rien de plus écologique que la ville, lorsqu’elle est bioclimatique et compacte.

    Une politique volontariste menée territoire par territoire, du micro-local au micro-global (de la commune élargie à la région) serait un facteur déterminant pour mettre un terme à l’étalement urbain.

    Il me semble que nos régions historiques y sont prêtes.

    C’est un des aspects qui donnerait matière à expérimentation et de la légitimité à la question de l’autonomie, et au fédéralisme différencié.

    2.07 à 17h19 - Répondre - Alerter
    • Emmanuel DUDRET : 380 000

      Bonjour Iker !

      Vous avez une conception de la ville très intéressante, non seulement en elle-même, mais parce que vous faites partie des très rares à comprendre et affirmer que lutter contre l’étalement urbain est un point crucial pour un avenir où la production nourricière devra se relocaliser - en partie comme vous l’évoquez par le biais de permacultures personnelles - sans entamer davantage les biotopes "naturels" saccagés par l’expansion humaine. Restera ensuite à résoudre la question d’une revivification intelligente des territoires ruraux, où l’agriculture - (re)devenue biologique, vivrière et de proximité, cela va de soi - nécessitera le retour à une main d’oeuvre humaine du fait de sa dé-mécanisation.

      Bravo pour votre lucidité !

      2.07 à 17h56 - Répondre - Alerter
      • Iker Zabalzagarai : 380 000

        Merci de votre commentaire Emmanuel.

        Je crois aussi que le revivification des territoires ruraux passe par l’établissement d’un réseau, de micro-villes, de centres-bourgs à forte compacité, qui sont reliés les uns aux autres par des systèmes de transports intelligents à bâtir, soit reliés entre eux par un système périphérique, soit si la densité est suffisante, par un réseau de transport de bus classique, soit si la densité est plus faible par de nouveaux systèmes de véhicules plus légers pilotés automatiquement dans des sites propres et protégés…, ou reliés à un centre commun d’une ville plus importante comme passage obligé vers chacun des villages périphériques… soit une combinaison des deux.

        Ça avait déjà été envisagé à la fin du XIXe siècle par Ebenezer Howard, un penseur socialiste anglais, qui a écrit “Garden Cities of Tomorow… the path to social reform” qui anticipait déjà les questions de la relocalisation des activités agricoles et industrielles, en dehors des grandes villes, mais dans la périphérie immédiate accessible à pied et à vélo, de cités jardins.

        http://kosearas3.files.wordpress.co...

        Il ne s’est pas contenté de le théoriser, il a aussi tenter de le réaliser par deux fois, avec des fondations… avec des villes comme Letchworth, et Welwyn garden city respectivement à 60 et 30 km au Nord de Londres, dont Howard voulait libérer la classe ouvrière des miasmes de la pollution et du smog, au début du XXe siècle.

        ••••

        Les espaces intersticiels étant réservés à assurer l’autonomie alimentaire, et fournir les ressources nécessaires aux besoins primaires.

        Ce schéma, à mes yeux toujours aussi pertinent, fonctionnant sur un mode fractal n’a pas perdu de son actualité, mais il y faut y rajouter la notion de densité et de compacité pour le rendre encore plus opérant, dans un contexte de raréfaction des ressources fossiles.

        Quant aux sols, des politiques de remédiations à base de techniques de permaculture, ou des principes simples de rotations de culture, avec amendements à base de bois rameal fragmenté, ou encore mieux de biochar (de charbons de bois agrémentés de résidus de décomposition de la biomasse) comme la terra preta de l’Amazonie, d’une fertilité stupéfiante dans un environnement hostile, pourraient après dépollution des sites, retrouver de la vie et se révéler à nouveaux productifs.

        Il y a des territoires qui seraient particulièrement réceptifs à expérimenter des voies nouvelles, en reposant sur des savoirs anciens, revisités avec les techniques et les matériaux d’aujourd’hui, sans plus avoir de recourir à de la chimie lourde.

        Certaines plantes ont la capacité par exemple d’extraire des sols des polluants toxiques, et de servir après à fabriquer de la biomasse pour servir de combustible dans des centrales de cogénération. On parlait beaucoup, il y a cinq six ans des capacités du Myscanthus par exemple, il y en a sans doute bien d’autres.

        La reconquête de nos sols et de nos territoires peut se faire avec intelligence et créativité.

        Dans un environnement totalement différent du Pays Basque, à l’autre bout de l’Hexagone, un terril, hier déchetterie à ciel ouvert de l’industrie du charbon, est devenu aujourd’hui un biotope de nouveau type … avec des nouveaux usages à mille lieu de ce pourquoi il avait été inventé.

        Ainsi, le plat pays du nord s’est doté de montagnes, artificielles, sur lesquelles il y a matière à faire des choses inédites, comme des pistes de ski, ou encore pourquoi pas des jardins en terrasses, lieux de promenade et pourquoi pas de cultures potagères… Ils peuvent aussi être reforestés…

        Bref on peut ainsi faire de nos handicaps, des opportunités nouvelles, y compris en matière de paysages

        2.07 à 19h10 - Répondre - Alerter
      • Iker Zabalzagarai : 380 000

        Une lecture intéressante en complément de nos commentaires précédents

        http://jardinpotagerurbain.wordpres...

        2.07 à 19h31 - Répondre - Alerter
        • Emmanuel DUDRET : 380 000

          Vos connaissances et vos références sur le sujet sont tout bonnement impressionnantes !
          Merci Iker pour ces liens, que je m’empresserai d’aller découvrir dès que possible :)

          2.07 à 21h05 - Répondre - Alerter
    • Comme Emmanuel, je suis à la fois emerveillé par la large palette et la qualité de vos connaissances. Quand on y ajoute votre analyse pointue et l’imagination fertile comme un terreau de forêt, on se retrouve avec un commentaire qui dépasse l’article. Et c’est bien enrichissant.
      Cela fait résonner un echo avec mes réflexions, et ça m’encourage. Il n’y a pas que quelques Granoles isolés, tant mieux !
      Mille fois merci pour ce partage.

      3.07 à 11h34 - Répondre - Alerter
  • Eunoia : 380 000

    Si les offices HLM faisaient le ménage chez les locataires, les plus "aisés" iraient acheter et non louer dans le privé. Ce sont juste des "profiteurs" du système. Si le système changeait, ils iraient vers le moindre mal. La plainte jalouse de l’UNPI pourrait paradoxalement avoir pour conséquence un mieux social pour ceux qui en ont vraiment besoin...

    2.07 à 16h21 - Répondre - Alerter
  • Silvan : 380 000

    Bonjour , faut-il durcir les conditions d’accès ou prévoir une augmentation de loyer conséquente ou une... procédure d’expulsion quand on dépasse un certain seuil ?
    Les chiffres avancés laissent pantois ...et ce texte donne à penser à un certain laxisme dans l’attribution des logements mais ne serait-ce pas plutôt la situation financière de certains locataires qui s’est améliorée ?

    2.07 à 16h14 - Répondre - Alerter
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