La décision a été prise à l’initiative de Nicole Bricq, nouvelle ministre de l’Ecologie : « Chacun a le droit de connaître avec précision l’activité minière en cours ou en projet à côté de chez lui. J’ai également tenu à ce que cette information soit la plus claire possible car il ne suffit pas de rendre des données accessibles, encore faut-il qu’elles soient compréhensibles par tous », note-t-elle sur le site du ministère.
Pour rendre l’information la plus lisible possible, le ministère s’est donc fendu d’une carte interactive qui montre (en vert) les départements où des permis sont attribués ou en cours d’examen. En cliquant sur le département choisi, vous accédez à une fiche indiquant le nom de la société demandeuse, le type d’hydrocarbures recherchés et l’état d’avancement du dossier.
Et les hydrocarbures de schiste, dans tout ça ?
En ce qui concerne le schiste, la ministre a voulu jouer la transparence. Selon les informations publiées sur le site, 3 permis de recherche de gaz de schiste ont été attribués en mars 2010 dans les départements de l’Ardèche, de la Drôme, du Vaucluse, du Gard, de l’Hérault, de l’Aveyron et de la Lozère comme le montre la carte ci-dessous.D’autres permis concernant ce même type d’hydrocarbures sont en cours d’examen. Ils concernent (les chiffres servent à se repérer sur la carte consultable ici) :
1585 « Brignoles »
1586 « Provence »
1592 « Lyon Annecy »
1612 « Blyes »
1621 « Valence »
1624 « Cahors »
1643 « Extension Montélimar »
1646 « Montfalcon »
1648 « St Bernard »
Attention, il s’agit là bien de permis de recherche (analyse géologique, carotage…) et non d’exploitation, ils ne vont donc pas à l’encontre du texte adopté par le Parlement interdisant la fracturation hydraulique. Et ce, même si les hydrocarbures recherchés sont des hydrocarbures de schiste. D’ailleurs précise le site, « suite à la mise en œuvre de la loi du 13/07/11 (…), ces demandes initiales ont été amendées par les entreprises afin de respecter les nouvelles contraintes réglementaires. Les documents justificatifs alors fournis en complément seront mis en ligne progressivement ».
Actuellement, la France produit 1% de sa consommation de pétrole et 2% de sa consommation de gaz. Pour cela, elle dispose d’une soixantaine de gisements pétroliers et gaziers en exploitation, principalement dans le bassin Aquitain et dans le bassin Parisien. Pour le reste, elle règle une facture de 9 milliards d’euros pour importer du gaz naturel et de 35 milliards d’euros pour le pétrole, souligne encore le site du ministère.
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