Alerte rouge pour les écrevisses françaises. Trois espèces de ces crustacés d’eau douce de métropole ont « vu leurs effectifs s’effondrer suite à la dégradation des rivières par les aménagements et la propagation d’une maladie mortelle, la peste des écrevisses », ont indiqué jeudi l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) et le Muséum national d’Histoire naturelle.
En tout, ce sont 576 espèces de crustacés d’eau douce, précieux indicateurs de la qualité des eaux, qui ont été passées au crible des critères de la « Liste rouge » des espèces en danger. Il en ressort que 28% d’entre elles sont menacées, à des degrés divers.
Combats de pinces
La raréfaction des écrevisses bleu-blanc-rouge est due à leurs cousines américaines, importées en France au début du XXème siècle. Entre ces espèces, une féroce lutte de pouvoir s’est engagée, en passe d’être gagnée par les yankees, qui ont ramené la peste des écrevisses, fatale aux bestioles tricolores.
D’autres crustacés, parfois microscopiques et présents dans les mares, lacs, rivières ou eaux souterraines, sont en train de se raréfier. « Ils jouent un rôle fondamental en tant que source d’alimentation importante pour les poissons, ou en contribuant à filtrer l’eau et à contrôler la prolifération des algues », rappellent l’IUCN et le Muséum dans un communiqué.
Ces indicateurs de la qualité des eaux pâtissent de l’accroissement des prélèvements d’eau pour les activités humaines ou l’urbanisation, qui « réduisent les niveaux d’eau, détériorent la qualité des milieux et accentue les périodes d’assèchement ».
Les scientifiques recommandent de renforcer la protection des milieux naturels vis-à-vis des pollutions et des aménagements.
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