Lucky, adopté par une famille canadienne, retourne à Manille, aux Philippines, pour tenter de renouer avec son passé et découvre qu’il vient de Smokey Mountain, décharge à ciel ouvert de plus de 20 hectares face à la mer, où viennent s’agglutiner dans des conditions atroces des familles de paysans déracinés. Complètement déprimé, se sachant ni d’où il vient, ni où il va, Lucky pleure, se drogue, erre dans ce cloaque, d’où il espère faire jaillir un sens. Ce à quoi il parviendra en retrouvant son frère, homosexuel grimé en femme (le meilleur acteur du film), puis sa mère. Le réalisateur Matéo Guez choisit de se concentrer sur cette quête délirante, tout en glissant des informations sur le prix du kilo de plastique ou les conditions de vie dans ce bidonville. Malheureusement, la réconciliation du héros avec lui-même ne parvient qu’à souligner le gouffre entre ce monde misérable et celui où il s’en retourne, rasséréné. —
Affichage : Voir tout | Réduire les discussions