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17-04-2012
Mots clés
Consommation
Monde

Consommer local ? Pas si vert globalement

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Consommer local ? Pas si vert globalement
(Acier, Congo-Brazzaville. Crédit photo : Alice Bomboy)
 
Suffit-il de consommer vert et local pour moins polluer ? Non, si ce changement pénalise économiquement les pays pauvres et ralentit leurs efforts en matière d'environnement. Explications avec une étude suédoise.
Le Baromètre de cet article
ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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Moins polluer = consommer mieux ? Certes on peut troquer son T-shirt à prix cassé mais grand émetteur de gaz à effet de serre (GES) contre un petit haut plus green, produit par une marque locale. On peut aussi abandonner l’exotique quinoa, qui pousse au bout du monde, et repasser au régime blé et maïs, plus européen. Facile ? Peut-être un peu trop.

C’est en tout cas ce qu’assurent des chercheurs du Stockholm Environment Institute qui se sont penchés sur les impacts du changement de nos modes de consommation sur les pays à faibles revenus. Des pays qui, aujourd’hui, fournissent nombre de nos biens, services et notre énergie. Leurs conclusions nous rappellent qu’en matière d’économie, rien n’est jamais simple. « Les mesures qui réduisent le commerce, sous la bannière d’une consommation à faible GES ou “durable”, comme les achats locaux, peuvent nuire aux pays qui dépendent de façon critique de ces revenus », expliquent les auteurs de ces travaux.

Une baisse de 0,7% du PIB dans les pays les plus pauvres

Car les pays à faibles revenus ont vu, année après année, leur dépendance vis-à-vis des pays occidentaux augmenter. D’après la Banque mondiale, en 1992, le commerce comptait pour 12% de leur PIB, pour 20% en 2010, et jusqu’à 22% juste avant la récente récession. Alors si les pays à forte consommation viennent à diminuer ce commerce en vertu de la consommation verte, quels seront les effets sur les pays peu vernis ?

Le scénario dit Wrap (Travaillons ensemble pour un monde sans gaspillage), mis au point au Royaume-Uni en 2009, a fait les comptes. Si les Britanniques et les Irlandais du Nord se mettaient soudain à consommer des produits plus écolos, que ce soit en matière d’alimentation, de biens ou de services, les émissions de GES reculeraient de 10%. Mais quid des répercussions économiques ? Le Royaume-Uni n’aurait pas à s’en plaindre : en partie relocalisée, la production boosterait le PIB de 4,6%. Mais les pays partenaires, eux, paieraient les pots cassés. Ceux dits à hauts revenus verraient leur PIB baisser de 0,2%, ceux à faibles revenus, de 0,3%, et les pays dits « les moins développés » afficheraient une baisse de 0,7%.

La preuve par l’Autolib

Prenons l’exemple des services de voitures en libre-service, comme Autolib, à Paris. En mutualisant ce bien, c’est sûr, on verdit l’air de nos villes ! Et les sociétés gérant ces services engrangent la monnaie. Quid des pays où ont été fabriqués ces quatre-roues urbains ? Ils font la moue. Ils ont en effet mené des recherches, développé des technologies, mais alors qu’ils vendaient auparavant 200 000 voitures à des propriétaires aimant conduire leur propre titine (200 000 est le nombre attendu d’abonnés Autolib en 2015-2016), ils n’en écoulent désormais plus que 30 00 (le nombre de voitures en service prévu fin 2012), que se partagent les utilisateurs.

Cette baisse de 0,7% n’est-elle qu’un grain de sable dans l’économie de ces pays défavorisés ? Pas vraiment. Imaginons que les comportements de consommation vertueuse de nos amis britanniques se répandent à l’échelle des pays à revenus élevés. Le PIB de leurs partenaires commerciaux les moins riches ne chûtera plus alors d’un petit 0,7%, mais de 5% !

Or - et c’est là aussi que le bât blesse - qui dit économie en berne, dit mauvais point pour l’environnement. Depuis la conférence de Rio, en 1992, on n’a en effet cessé de le répéter : pour que notre planète se porte mieux, il faut lutter contre la pauvreté et batailler pour le développement. Attention ! Pas n’importe quel développement : sus à la croissance incontrôlée, oui au développement durable. Ou comment trouver l’équilibre entre l’amélioration des conditions de vie plus que souhaitable des populations de ce pays, aujourd’hui, sans pour autant menacer les générations futures.

Consommer vert tout en développant une économie durable, c’est possible

C’est sans compter sur les lumières de Peter Erickson, Anne Owen et Ellie Dawkins, les auteurs de cette étude, soucieux de résoudre ce vilain casse-tête : (« Suis-je vraiment obligée d’abandonner mes confortables sweats en coton indien pour des pulls en laine de mouton anglais qui grattent, et qui, de plus, chahutent l’économie de l’Inde ? ») En essayant de démêler les fils compliqués qui relient notre consommation à l’économie mondiale, ils ont identifié quelles ficelles permettent de ménager la planète, sans pour autant pénaliser nos partenaires économiques. L’idée sous-jacente : comment continuer de façon plus responsable la relation entre pays consommateurs et producteurs, en attendant que ceux-ci puissent gagner leur indépendance économique vis-à-vis des premiers, notamment en réduisant leurs liens à l’exportation et en augmentant la part de leur économie locale. Voilà leur recette en trois points :

- L’empreinte écologique, tu regarderas

Tous les pays à faibles revenus ne sont pas des cancres écologiques : certains sont capables de fabriquer des produits avec une empreinte écologique bien plus faible que d’autres. C’est donc chez ceux-là qu’il faut faire ses emplettes ! Prenons l’exemple de l’habillement. Un kilo de vêtements, en moyenne, c’est 20 kg d’équivalent C02 envoyé dans l’atmosphère. Qui dit mieux ? La Chine, à laquelle on attribue le record de 40 kg d’équivalent CO2 par kilo de vêtements. A l’inverse, le Pakistan et la Roumanie affichent des scores plus qu’honorables de 10 kg d’équivalent CO2 par kilo de vêtements. Autrement dit : on boude le Made in China, et on porte sans remords le Made in Romania et le Made in Pakistan.

- A la durée de vie de tes achats, tu veilleras

La recette pour que des produits, biens ou services présentent à la fois des bénéfices en terme d’émissions et de développement économique ? Qu’ils durent longtemps. Autrement dit : qu’ils soient de bonne qualité. Or, cette qualité a un prix ! Celui-ci, quand il bénéficie au pays producteur, agit vertueusement sur l’économie : il permet d’investir dans l’innovation et de développer une production à forte valeur ajoutée, en terme de qualité et d’écologie. Autrement dit : « Je ne craque pas pour ce lot de trois pantalons qui seront déjà passés (de mode et de couleur) au mois d’août mais je casse un peu ma tirelire pour sauter dans un pantalon qui résiste au temps et aux goûts. »

- Pour le financement des technologies alternatives, tu militeras

Il n’y a pas qu’en « greenifiant » sa consommation qu’on fait baisser les émissions de GES. On peut aussi le faire en aidant les pays exportateurs à passer à des modes de production plus verts. Véhicules et appareils électroménagers sont bourrés d’acier produit souvent dans les pires conditions environnementales et sociales. Donnons donc plutôt un coup de pouce aux aciéries pour qu’elles baissent leur facture énergétique, en générant par exemple leur électricité à partir des gaz issus de leur propre fonctionnement.

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Une enfance en pleine nature jurassienne, des études de biologie et de géologie, l’envie de transmettre cette passion pour le monde vivant, et le monde tout court, et un goût sans limite pour les nouvelles contrées. Alice est journaliste scientifique.

16 commentaires
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  • Tout changement brusque de consommation affecte le producteur, qui devra s’adapter, ce n’est pas un scoop.

    Mais l’exemple d’Autolib me parait complètement bidon : Dans un monde fini où la rareté fait chaque jour monter les prix, économiser du pétrole et des matières premières, suite à la diminution du nombre de voiture, c’est tout bénéfice pour tout le monde.

    25.04 à 19h50 - Répondre - Alerter
  • Bizarre votre article... D’accord avec Benoît et Ashgad. Je préfère consommer localement et réduire de ce fait mon impact sur l’environnement que je maîtrise (un peu) plutôt que de continuer à consommer des produits qui parcourent des milliers de kilomètres et sont produits souvent sans souci de l’environnement (et j’inclue l’Homme dans l’environnement). Le changement de nos comportements d’achats doit conduire les pays en voie développement à faire évoluer leur production et leur propre économie. Nous ne pouvons et ne devons pas porter sur nos épaules (déjà lourdes) la responsabilité de tous les peuples du monde. Ces pays doivent faire évoluer leur économie pour qu’elle soit d’abord tournée vers les besoins de leur propre population. Et pas d’abord vers nous, pour nous faire porter ensuite la responsabilité de tous leurs maux ! C’est trop facile et je suis agacée de voir que Terra Eco se fait porte parole de cela à travers des articles de ce genre... Je rappelle que nos agriculteurs meurent à petit feu et que c’est de notre responsabilité de ne pas laisser faire. Consommons local !

    19.04 à 15h54 - Répondre - Alerter
  • Bonjour,

    L’article m’a interpellé par ce que je m’intéresse de près aux conséquences de nos modes de production et de consommation sur les autres pays (cf. le dernier article du CGDD sur l’empreinte C02 des français, importante hors du territoire).
    D’un point de vue de l’économie néoclassique où la croissance est synonyme de développement, cet article est logique. D’un point de vu du bon sens où la croissance et le développement sont différents (voir le réseau FAIR), je suis surpris d’une telle étude du Stockholm Environnement Institute qui érige le PIB en indicateur maitre, alors que vous le savez bien, une marée noire ou une bonne guerre le font augmenter ! (voir travaux de P. Viveret).
    Mon sentiment : je ne suis pas certain que les activités industrielles déplacées dans d’autres territoires, du moins en majorité, soient une aubaine les populations locales. Certes, quand on ne possède rien on prend l’argent qui nous est donné… mais force est de constater que ces gens subissent avant tout les lourdes conséquences environnementales et le déchirement des liens sociaux, en plein figure !
    Vous citez des exemples très parlants : l’exploitation du lithium dans les mines (http://www.naturavox.fr/energies/La...) pour faire rouler les Autolib est-il du développement pour ces gens ? On pourrait en trouver des milliers d’autres : l’exploitation de la laine au Cachemire ? La production d’huile de palme à Bornéo ? L’extraction de silicium pour faire des panneaux solaires en Algérie ? La perche du Nil (en image dans le cauchemar de Darwin), etc. Peut-on réellement parler de développement ? Il me semble que la meilleure chance donnée aux populations des autres pays et de leur laisser leur propre choix de développement, sans systématiquement intervenir pour nos besoins (euh…nos envies !).
    C’est un secret de polichinelle, les entreprises déplacent leur activités ailleurs à la fois pour réduire les coûts de production mais aussi parce que la réglementation environnementale y est bcp plus souple… (Carrières et mines, agriculture, etc.). Enfin, quand bien même on ne raisonnerait qu’en termes de revenus pour les populations, ce ne sont pas elles qui s’enrichissent majoritairement mais les castes oligarques de nouveaux riches.

    18.04 à 10h50 - Répondre - Alerter
    • Dans la hâte, j’ai terminé mon commentaire sans le signer.
      Marc Barra (écologue à Natureparif, l’Agence pour la Nature et la biodiversité en Île-de-France)

      18.04 à 13h35 - Répondre - Alerter
    • Bonjour,
      Cet article démontre que notre système économique n’est pas logique.
      Devons-nous sur-consommer pour que tous le monde y gagne ? Ou devons-nous mieux répartir les richesses, développé le pouvoir d’achat de ces pays, laisser leur économie se développer avec leur propre entreprise et pas avec les firmes occidentales qui vont s’y installer grâce à leur propre endettement ?
      La banque mondiale joue un drôle de jeu dans la mondialisation. Elle permets aux entreprises des pays occidentaux d’augmenter leur marge en allant produire à l’autre bout du monde
      Si à la place de cette stratégie elle permettait un vrai développement de ces pays, si elle permettait une augmentation des revenus, les habitants de ces pays pourraient consommer et ne dépendraient plus des occidentaux.
      La banque mondiale endette ces pays pour mieux leur imposer un axe de développement.
      Maintenant il voudrait faire culpabiliser les consommateurs qui ont finis par comprendre que nous n’avions qu’une seul planète.
      Perso, je pense que si demain nous pouvions retirer la banque mondiale et le FMI du jeu économique dans les pays en développement, ils ne s’en porteraient que mieux.
      Cordialement

      18.04 à 17h30 - Répondre - Alerter
  • Benoit : Un peu de recul

    L’article est intéressant car il pose une réelle question. Un point me semble pourtant un peu bancal. En effet, le postulat de base est qu’un pays occidental (ou des pays occidentaux) se mettent à plus (+) consommer de production locale. Mais ce changement peut tout aussi bien s’effectuer dans d’autres pays. Je m’explique :
    Quand vous expliquez que si un pays occidental consomme plus local cela nuira à des pays en voie de développement je comprend le mécanisme direct. Mais cette position implique que ces pays en voie de développement ne changent pas de comportement. Si eux aussi augmentent leur consommation locale, de la même façon que le pays occidental, cela aura un effet positif sur leur PIB, leur croissance et l’émission de GES.
    La relocalisation est un phénomène qui peut se produire dans n’importe quel environnement.
    Je vous propose de jeter un coup d’oeil au programme "Terra Madre" de l’organisation Slow Food qui organise la mise en place de circuit-court alimentaire. L’idée est de créer des réseaux de producteurs et de consommateurs qui forment un cercle vertueux. D’un côté permettre aux producteurs de vivre de leur travail et aux consommateurs de payer le prix juste pour une nourriture bonne et saine.
    Ce système est développé sur tous les continents, notamment en Afrique où il aide les producteurs/agriculteurs à ne plus dépendre des sociétés occidentales et à la population de trouver de la nourriture moins cher et en quantité suffisante pour vivre. En Europe ce système véhicule les même vertus, aider les producteurs/agriculteurs à gagner un salaire décent, valoriser les productions naturelles et proposer une offre différente des grandes surfaces.
    Voyez comment la relocalisation peut s’appliquer à différentes territoires et terroirs et créer de la croissance pour tous (croissance économique, verte, de santé ou de bien-être).
    Bien entendu le commerce mondial a toujours sa place, mais pour des productions spécifiques.
    Pour terminer je préciserai comme Cartus que ne prendre que le PIB et la croissance comme mesures est aujourd’hui une façon un peu biaisée de mesurer le développement humain, notamment lorsque l’on souhaite intégrer la dimension environnementale et humaine d’un effet.
    Mais bravo pour la démonstration et avoir lancer le débat.

    18.04 à 10h12 - Répondre - Alerter
  • LE PIB est un instrument d’un autre temps qui ne mesure que des grandeurs contraires à la soutenabilité !
    L’utiliser pour cette étude est aberrant. Utiliser un mètre à ruban pour mesurer la température d’un malade serait moins pire, car au moins, la mesure serait impossible. Dans ce cas, l’indicateur ne mesure pas les effets vertueux mais les effets pervers, c’est l’antipode de ce qu’il fallait.

    C’est dommage que l’auteure n’ait pas eu (pris) un peu de recul pour faire une analyse de cette étude. Il s’agit d’ailleurs d’un papier interne au SEI, je pense qu’il n’a pas beaucoup de chances de passer à travers une lecture sérieuse de "pairs" et accéder à un publication hors les murs de cet institut.

    18.04 à 08h39 - Répondre - Alerter
  • C’est quoi cet article à la noix ?
    Après des dizaines d’années de colonialisme, le néocolonialisme ne laisse que la part congrue à ces pays que NOUS avons démunis. L’économie actuelle qui consiste à payer 2€ par jour des malgaches et des bengali à trimer 10 h par jour, il faudrait soutenir cette idée sous prétexte qu’autrement ce serait pire ?
    Je ne savais pas (euh ..., si) que l’espèce humaine, et ses économistes, avait des œillères comme les chevaux pour ne pas voir qu’il existe d’autres systèmes basés sur l’équité, le partage des savoirs et le remboursement de notre dette à leur égard (par exemple, du temps de l’empire français, ce pillage générait 20 % de niveau de vie supplémentaire en métropole). Mais ça ne remplit pas les coffres des banques.

    18.04 à 00h33 - Répondre - Alerter
    • Oui mais ce déséquilibre se modifie petit à petit....De 2€ par jour, son salaire passera à 3€l’année d’après. Il n’y a qu’à voir c qu’il se passe en Chine avec les salaires. Même si ce système est injuste, ne pas faire fabriquer dans des pays en développement reviendrait à les ignorer et les laisser dans leur "merde".

      D’autant plus que l’impact du transport maritime n’est pas si important (en comparaison du transport routier).

      18.04 à 09h24 - Répondre - Alerter
      • le niveau de vie a augmenté pour les industriels et les grands producteurs ,monsanto en tête, et de nombreux petit paysans se sont retrouvés expropriés et ont finis dans des bidonvilles pour simplement satisfaire nos envies ,reconsomer local aura pour effet de remettre les paysans sur leur terre et nourrir la population locale

        18.04 à 13h47 - Répondre - Alerter
      • On les a sorti de la merde, admettons encore que çà se discute, mais demain et déjà aujourd’hui pour certain c’est nous qui y sommes.Cet article est un pur produit de la propagande ultra-libérale de terraeco, distillée petit à petit dans vos cerveaux spongieux.Une sorte de lobotomie post moderne, on n’y voit que du feu, c’est très au point comme technique, c’est anglo-saxon n’est t’il pas ?

        18.04 à 23h05 - Répondre - Alerter
  • Le rapport suggeste egalement les consequences d’un changement de comportement unilateral. Comme tout changement de ce type cela prend du temps.
    Il parait improbable que les pays qui sont actuellement dependant de des importations occidentales ne voient pas le vent tourner.

    De plus nous importons des produits produits en grande quantites et a bas cout, au detriment de couts sociaux (et environementaux), dans les les pays producteurs.
    Ce changement pourrait etre une opportunite pour les pays du sud de revoir leur modele exportateur et d’ameliorer le niveau de vie local, en produisant moins mais mieux et de meilleur qualite, pour exporter des produits a plus forte valeur ajoutee et ainsi pouvoir relever les conditions sociales et salariales d’un cran ou deux et augmenter la demande interieure, l’autonomie mentionnee plus haut par Ashgad.

    Actuellement trop de salaries de pays en developpement ne peuvent profiter et acheter les produits qu’ils produisent, y compris alimentaires.

    17.04 à 22h15 - Répondre - Alerter
  • L’étude citée montre que si les pays développés augmentent leurs consommations de produits fabriqués/cultivés localement (entre autres pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre), cela aura un effet négatif sur le PIB de pays en développement, ce qui est très logique !

    Mon point de vue pragmatique sur le sujet, dans le domaine de l’agriculture :
    La part la plus importante de la consommation de nourriture des pays développés doit être produite localement, entre autres pour éviter les émissions de CO2.
    Cependant, certains produits de "confort" qui n’existent pas dans les pays développés peuvent être importés, à leur juste prix, en respectant des labels garantissant le développement harmonieux de ces pays, aussi bien du point de vue économique qu’environnemental : Labels Bio et Equitable indispensables ! Café, Chocolat, Thé, Quinoa...

    Pour les vêtements, l’électronique, etc, il faudrait imaginer des labels qui garantissent des conditions de travail décentes, des émissions de CO2 maîtrisées, etc, et qui permettent ainsi de faire les bons choix quand on achète un jean ou un smartphone...

    17.04 à 22h01 - Répondre - Alerter
  • Je ne comprends pas le laïus sur Autolib’...
    Les voitures sont fabriquées en Italie et les batteries en France pour la plus grande part et au Canada pour le solde...
    Je ne vois pas où est le mal...

    Par ailleurs, consommer local n’est pas fait pour aider ou pas les pays étrangers qui malheureusement dépendent de leurs exportations pour vivre, mais bien pour éviter de consommer des bananes qui viennent de Colombie, des avocats qui viennent d’Israël et même des fraises qui viennent d’Espagne. Avoir des fruits produits qui traversent les océans et les mers juste parce qu’ils coûtent moins chers (et sont souvent moins bons...) alors qu’ils sont produits localement reste un concept un peu idiot.
    Par ailleurs, je préfère payer pour des fruits et légumes qui vont aider les agriculteurs locaux ayant un impact dans mon environnement direct plutôt que de polluer la planète bêtement pour aider des producteurs de l’autre bout du monde...

    Je n’ai rien contre le commerce mondial, au contraire, je l’encourage, mais pas quand il marche sur la tête. Le réchauffement climatique est aujourd’hui un fait comme le prouve le hausses de température, l’augmentation des vagues de chaleur ainsi que des cyclones et autres tornades. Nos pays développés sont mieux équipés pour faire face à ces catastrophes naturelles, or les pays moins développés seront touchés par ces évènements bien avant nous, donc acheter localement aide à réduire la pollution et évite d’accélérer des évènements climatiques qui ne seront bons pour personne, ni ici, ni là-bas...

    17.04 à 18h34 - Répondre - Alerter
  • Il me semble qu’un point manque dans votre excellente démonstration. Cette dépendance dont vous parlez est dangereuse. Un pays, ou une région, doivent penser leur développement dans une logique d’autonomie, au moins pour les produits et services vitaux. Les sommes que le Burkina investit dans l’exportation de coton en Europe ou en Asie permettent de créer une filière et des emplois locaux. Mais si la filière s’arrête, le pays est dans les choux. Or si on prend ces mêmes sommes pour développer une agriculture productive et destinée avant tout aux locaux (burkinabés), on résout le problème de l’autonomie alimentaire. Alors on peut travailler sur l’exportation.

    Procédons par cercles concentriques : 1) les besoins de base doivent être satisfaits localement 2) les produits industriels à l’échelle d’une grande région (qui peut être un pays ou un groupe de pays) 3) le superflu vient de l’étranger éventuellement mais son prix va croître avec le coût du transport (moins de pétrole + taxes vertes).

    Avec ça, on devrait avoir des pays qui se construisent sur du solide.

    17.04 à 13h05 - Répondre - Alerter
    • "Or - et c’est là aussi que le bât blesse - qui dit économie en berne, dit mauvais point pour l’environnement."

      J’aimerais que vous me sortiez le passage du texte où l’auteur dit cela... C’est une affirmation TOTALEMENT fausse, l’état actuel de l’environnement est lié à la croissance économique, vous me faites rire vous... Cet article ne rapporte absolument pas ce qu’il y a dans le rapport... A la base le rapport explique simplement que diminuer notre consommation de biens importés des PVD aura un lourd impact sur eux et ralentira leur développement économique... Y’a absolument aucune référence à un impact négatif sur l’environnement...

      17.04 à 17h37 - Répondre - Alerter
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