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9-02-2009

Un monde de démesure

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Chris Jordan est photographe. Plus précisément, "photographe de la démesure".

"Terra" suit les travaux de Chris Jordan depuis quelques temps, puisqu’il nous a fait le plaisir de signer notre une consacrée à l’avenir de l’automobile, en janvier 2007.

Grâce à Flore Vasseur - qui est l’agent en France de Chris Jordan - et de Julien Dossier, nous avons eu le plaisir de croiser le photographe à Paris en novembre dernier. Et il nous a semblé que l’homme était tout indiqué pour inaugurer le making of du nouveau "terra éco".

Ce type d’un abord flegmatique a d’abord fait carrière en tant qu’avocat d’affaires, avant de réaliser qu’il passait sans doute à côté de l’essentiel. Devenu photographe un peu par hasard, il a tiré l’une de ses premières inspirations d’une prise de vue d’un tas d’ordures.

Depuis, il compte - et photographie - les gobelets en plastique des compagnies aériennes, les monticules de téléphones portables, etc. Ses photographies dessinent, par les objets de la vie quotidienne qu’elles saisissent, un portrait original de la société de surconsommation de son pays, les États-Unis : 15 millions de feuilles de papier (soit 5 minutes de consommation de papier du pays), 106.000 canettes d’aluminium (trente secondes de consommation), etc. Son travail vise à incarner des statistiques froides et abstraites.

Voici un extrait d’une conférence que Chris Jordan a donné il y a un an à TED, en Californie (en anglais).

Pourquoi, me direz-vous, présenter ce sympathique personnage ici, dans le making of de Terra ? D’abord, parce qu’on aime et que, quand on aime, on n’a pas l’habitude de compter. Ensuite, parce que Chris Jordan est l’un de ceux qui matérialisent avec talent les incohérences de notre surconsommation (et de notre surproduction) et les risques fantastiques qu’elle fait courir à l’humanité.

En 1972, à l’époque où le Club de Rome se voyait remettre le rapport du MIT sur les limites physiques de nos modes de vie industriels, l’humanité consommait chaque année 85% des ressources renouvelables de la planète. Aujourd’hui, nous en consommons plus de 125%. En clair, nous engloutissons les intérêts et une partie du capital chaque année. A ce rythme, l’issue est inévitable : un jour il n’y aura plus de capital. Et ce jour-là, la planète ne produira plus de ressources renouvelables en quantité suffisante pour satisfaire nos besoins de base. Ce n’est ni une question d’idéologie, ni une question de pessimisme, c’est juste de la mathématique.

Les photos de Chris Jordan nous plaisent parce qu’elles nous aident à comprendre, pour agir. C’est le credo de "Terra".

http://www.chrisjordan.com/

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Cofondateur et directeur de la publication du magazine Terra eco et du quotidien électronique Terraeco.net

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