« Ils sont plus diplômés, plus qualifiés que les générations précédentes mais paradoxalement plus précaires. Ils cumulent tous les risques et toutes les difficultés. » Eux, ce sont les jeunes Français âgés de 18 à 25 ans accueillis en 2010 par le Secours catholique. L’association tire ce mardi la sonnette d’alarme sur leurs conditions de vie, dans son rapport statistique annuel sur l’évolution de la pauvreté en France.
Comme le montre le schéma ci-dessus, il y a proportionnellement beaucoup plus de pauvres chez les 18-25 ans que dans le reste de la population.
Les 11 006 jeunes ayant eu recours aux services de l’association ont en moyenne des revenus de 784 euros par mois (alors que le seuil de pauvreté est évalué à 954 euros en France en 2011). Et 30% de ces jeunes vivent sans aucune ressource, tandis que 36% occupent dans un logement précaire.
Une première cause : 40% sont au chômage cette année, soit 7% de plus qu’en 2000. Pire, lorsque malgré tout ils accèdent à un travail, il s’agit souvent d’un contrat précaire qui ne leur garantit pas un revenu suffisant et ne donne pas droit aux indemnités chômage.
L’association note surtout que « malgré une abondance de dispositifs spécifiques, l’Etat est globalement peu présent à leurs côtés » sur les besoins de formation, de santé, ou de logement. Le Secours catholique appelle donc une nouvelle fois à la fin des restrictions existant aujourd’hui sur le RSA pour les moins de 25 ans ainsi qu’à la création d’une allocation de soutien à l’autonomie des jeunes.
Affichage : Voir tout | Réduire les discussions