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Leclerc à la barre, les ostréiculteurs amers

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Si le pouvoir d'achat baisse, c'est la faute à la loi, qui empêche de réduire les prix, jure l'enseigne Leclerc. Dans la région d'Oléron, les petits producteurs d'huîtres rient jaune. Selon eux, la politique commerciale de Leclerc fait stagner... leur pouvoir d'achat.
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L’enseigne Leclerc est en campagne. Pas en campagne électorale, en campagne militaire contre ses concurrents. Les implantations de nouveaux hypermarchés étant contraintes par la réglementation, pour gagner des parts de marché la grande distribution (Leclerc et Carrefour notamment) s’est lancée dans une guerre des prix sans merci. Il s’agit de s’afficher plus gros casseur d’étiquettes que la concurrence. Michel-Edouard Leclerc a sorti la grosse artillerie : un bataillon d’affiches 4 par 3 - slogan blanc sur fond noir - dénonçant la baisse du pouvoir d’achat des Français. En cause, la loi Galland (voir encadré), qui empêcherait Leclerc de baisser encore les prix.

Vente à prix coûtant

Les meilleurs tarifs pour tous... Au rayon fruits de mer, du côté du bassin de Marennes-Oléron (Charente maritime), cette idée sert sans doute le pouvoir d’achat des consommateurs. Mais elle laisse les ostréiculteurs amers. "La grande distribution ne fait pas de cadeau, témoigne Jacques Baron, ostréiculteur. Les centrales d’achat ne veulent rien entendre. Malgré l’augmentation de nos frais, malgré les mauvaises années dues aux conditions climatiques, nous n’obtenons presque jamais de hausse des prix de vente". Contraint à rogner sur ses marges, le petit producteur voit son niveau de vie stagner. Lui vend le kilo d’huître "numéro 3" entre 2,2 et 2,3 euros à l’expéditeur, qui affine la marchandise et expédie le produit fini, moyennant finances : un peu plus d’un euro le kilo.
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Illustration : ponofob

200 tonnes sur les bras

En grande surface, le prix de vente moyen tourne autour de 3,25 euros. Leclerc gagne peu à l’unité, mais se rattrape sur la quantité. Producteurs et expéditeurs vendent, eux, quasiment à prix coûtant. Quand tout se passe bien. Sous couvert d’anonymat, un producteur raconte qu’une centrale, à la veille de Noël, a lâché un collègue avec ses 200 tonnes d’huîtres sur les bras. Elle avait trouvé "moins cher ailleurs". "J’ai connu les débuts de la première centrale d’achat nationale de Leclerc à Rungis il y a une dizaine d’années. Au début, les ‘acheteurs’ se sont bien comportés, mais ça c’est vite déterioré. Pour être référencés, les producteurs ont baissé au maximum les prix puis il est rapidement devenu impossible de négocier", tempête Jacques Suire, président de l’Organisation des Producteurs d’huîtres du bassin (OP)...

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