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23-01-2008

"Ne pas imiter l’agriculture de papa"

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Le développement durable s'invite peu à peu sur les campus des grandes écoles agricoles. Entretien avec Bruno Parmentier, directeur du Groupe ESA (Ecole supérieure d'agriculture d'Angers) et auteur du livre Nourrir l'humanité [1].
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En dix ans, qu’est-ce qui a changé dans l’enseignement des écoles d’agriculture ?

Il y a eu un renversement philosophique entre les deux dernières générations. Pour ma génération, agriculteur, c’était dominer la planète. Les jeunes, eux, sont fiers de la respecter. On a longtemps enseigné ce qu’on appelle maintenant "l’agriculture productiviste". Aujourd’hui, on essaie de rénover complètement nos cours avec l’idée que l’agriculture du XXIe siècle doit être construite sur d’autres fondamentaux. Il faut former les inventeurs d’une nouvelle agriculture et non pas des imitateurs de l’agriculture de papa.

L’enseignement supérieur agricole participe-t-il au débat sur les grands problèmes d’alimentation et d’environnement ?

Nous intervenons beaucoup sur les débats régionaux et locaux. Par contre, pas assez sur le débat national, et c’est un tort. Car nous avons trois qualités qui sont très banales prises individuellement, mais que peu d’institutions cumulent. Tout d’abord, la crédibilité scientifique. Ensuite, la crédibilité morale. Et puis, l’indépendance économique et politique. On ne roule pas pour un ministre, on ne roule pour une société, on ne roule pas pour des intérêts économiques. Cette impartialité nous donne le devoir d’aider les uns et les autres à discuter ensemble.

Et concrètement, que fait l’ESA pour rendre son campus plus "durable" ?

L’école est située en centre-ville. Or la nuisance principale en milieu urbain, c’est le trafic automobile. Pourtant, il y a beaucoup plus moderne que la voiture en ville : le vélo. Pour encourager les étudiants à venir à bicyclette, on a mis des garages à vélos à leur disposition : 400 places couvertes et bientôt 600. Et on en loue aussi aux étudiants étrangers. Tous les jours, 400 vélos environ circulent sur ce campus qui compte 1500 étudiants. Autre exemple, nous construisons un nouveau bâtiment qui respectera équilibre thermique et récupération des eaux et qui accueillera peut-être des panneaux solaires. Autrement, le site applique de façon très poussée le tri sélectif des déchets .
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