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6-09-2007
Mots clés
Culture
Musique

Un refrain assez juste

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Pour s’imposer en dehors de la cour des « majors », de nouveaux labels font résonner leur « musique équitable ».
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Un autre tempo est possible. La preuve, une petite dizaine de labels français défendent la « musique équitable ». Avec les internautes aux platines et les artistes au centre de la scène. « Nous voulons retrouver des rapports plus équilibrés entre musiciens, producteurs, éditeurs et distributeurs. Notre credo : défendre les valeurs artistiques face au marketing de masse », détaille Jean-François Caly, l’un des fondateurs de Reshape-music, label positionné sur ce créneau dès 2003.

« La musique étant désormais plus consommée qu’écoutée, il n’y a rien d’étonnant à ce que les gens ne respectent plus les artistes, qui sont devenus à leurs yeux des biens de consommation aseptisés... », ajoute le responsable de Dadaprod, un micro-label de ce réseau. 50 % du prix de vente dans la poche de l’artiste Face à la puissance des majors en France – quatre entreprises réalisent 80 % des ventes de disques avec seulement 20 % des références proposées –, la filière de la « musique équitable » a sorti une arme qu’elle espère fatale : Internet. Ses sites, calés sur la vague Web 2.0, sont à la fois des lieux de découverte musicale grâce aux webradios, des boutiques en ligne de titres sans DRM et des havres pour les blogs d’artistes. Pendant ce temps, l’industrie musicale continue de débattre sur le téléchargement illégal ou les DRM, ces protections technologiques qui empêchent la copie d’une chanson.

En révélant le Français Kamini ou l’Américaine Lily Allen, le site communautaire MySpace a démontré que les canaux médiatiques traditionnels n’étaient plus indispensables pour se faire remarquer. « Oui, mais avec MySpace, seule la communication est directe. Quand on veut vendre, il faut un producteur, un distributeur et on retombe dans la même chaîne d’exploitation », souligne Jean-François Caly de Reshape-music. Les labels « équitables » mettent donc en avant la « juste » rétribution de leurs artistes, qui reçoivent 50 % du prix de vente de leur titre. A titre de comparaison, ils ne perçoivent que 3 % dans une maison de disques « classique » qui, elle, récupère 62 % du gâteau. Autre particularité : ce tarif n’est pas fixé unilatéralement par le label, mais par les internautes ou par les artistes eux-mêmes.

Electro japonaise et fanfare jazz

Au milieu de ce vivier d’artistes indépendants, les initiatives fusent, à l’image de l’album Le Son de Ménilmontant, dans les bacs à la rentrée. Réalisé par l’association Fairplaylist, il réunit des artistes hétéroclites - de la fanfare jazz au duo d’électro japonais -, tous engagés depuis des années dans la cause « durable ». Pour ce CD, ils ont même choisi un studio alimenté en électricité « verte » pour enregistrer. Les labels « équitables » peinent toutefois à émerger dans un marché hexagonal encore largement verrouillé. Selon la Fédération internationale de l’industrie phonographique, la France comptait vingtet- une plates-formes de téléchargement de musique en 2005, mais 4 acteurs seulement s’y partageaient 97 % des ventes. « L’équitable restera une niche. L’avenir est plutôt à la musique libre et gratuite, car elle touche le plus grand nombre », tranche Laurent Kratz, l’un des responsables de Jamendo, plateforme qui revendique 100 000 téléchargements par jour. Alors libre ou équitable ? L’industrie musicale est cernée. —
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  • chris cross : Un refrain assez juste

    concernant Jamendo je crains helas qu’il n’y aie beaucoup d’usurpateurs sur ce site. En effet apres un petit test assez facile (matcher les noms des compositeurs Jamendo avec la base de donnée SACEM) on s’apercoit que plus de 60% du contenu musical proposé par Jamendo sont en fait des oeuvres protégées par la SACEM, et donc pas libres du tout...
    Jusqu’ou va la liberté...

    2.10 à 18h33 - Répondre - Alerter
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