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19-07-2007
Mots clés
Energies
Europe

L’avenir, c’est du vent

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Nuisance sonore et visuelle pour les uns, énergie du futur pour l’Union européenne. Bruxelles veut continuer de dominer les airs, que ce soit sur terre ou sur mer.
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Bruxelles, le 15 juin. Une éolienne de 25 mètres de haut est érigée sur le rond-point Robert Schuman. Ce « moulin à vent » détonne en plein cœur de la ville. L’événement se veut symbolique pour le lancement de l’European Wind Day, la journée européenne du vent. « Selon la dernière enquête de l’eurobaromètre, plus de 71 % des Européens sont favorables à l’énergie éolienne », souligne Christian Kjaer, directeur de l’European Wind Energy Association, qui rassemble 300 industriels, associations et institutions de recherches sur l’éolien dans quarante pays.

Les 60 événements organisés lors du Wind Day, première campagne de promotion de l’énergie éolienne dans toute l’Union européenne, visaient à expliquer aux citoyens comment l’éolien peut les aider à surmonter les crises énergétique et climatique.

En mars, les 27 chefs de gouvernement se sont mis d’accord sur un objectif : passer d’ici à 2020 à 20 % d’énergies renouvelables pour l’électricité, le chauffage et le transport. Aujourd’hui, celles-ci représentent, dans l’ensemble de l’Union, seulement 6,38 % de l’énergie consommée, dont 3 % pour l’éolien. Pour atteindre les objectifs européens, l’éolien devra à terme représenter 37 % des énergies renouvelables dans chaque pays. « Encore faut-il mettre en place la législation nécessaire pour y parvenir », fait remarquer Christian Kjaer. On devrait y voir plus clair en novembre, période à laquelle la Commission doit présenter une directive-cadre pour les énergies renouvelables. Incitations fiscales, simples recommandations ou objectifs chiffrés ?

La Commission doit trancher. Avec 75 % de la production mondiale, l’UE fait figure de pionnier des éoliennes (lire ci-dessous). De quoi réjouir les professionnels du secteur pour qui 2006 fut une année record. « Le marché annuel du vent a continué à grimper au rythme de 32 % », se félicite-t-on au Global Energy Wind Council (Conseil mondial de l’énergie éolienne). Pour atteindre les buts fixés par la Commission, les industriels de l’éolien – et les Etats membres – misent notamment sur le développement du offshore, les éoliennes en mer. « Au XXe siècle, les Etats qui ont gagné la bataille de l’énergie étaient ceux qui possédaient des ressources fossiles. Demain, ce sera le tour de ceux qui maîtrisent les technologies des énergies renouvelables et sauront les exporter », s’enthousiasme Christian Kjaer.

« Une gigantesque arnaque »

Mais l’éolien est loin de faire consensus. La fédération Vent de colère !, qui regroupe des associations anti-éoliennes de toute la France, ternit l’image sans tâche d’une énergie propre. « L’éolien industriel sinistre le tourisme vert, (…) provoque des nuisances sonores, menace la sécurité des riverains… C’est une gigantesque arnaque. » Et de remettre en cause le coût de l’électricité produite par les éoliennes. Pourtant, Planète éolienne, la fédération des énergies du vent, réfute ce qu’elle considère comme l’une des nombreuses « idées fausses » sur l’éolien. « Au 10 juillet 2006, le tarif d’achat de l’électricité éolienne terrestre a été fixé à 0,82 € pendant dix ans. Ce tarif peut descendre à 0,28 €, ce qui est inférieur aux énergies traditionnelles. De plus, les prix sont indépendants du tarif du baril ou du taux du dollar… »

Autre critique formulée par les anti-éoliens hexagonaux : seules des entreprises étrangères tirent profit de l’installation des « moulins à vent » sur le sol français. Mais la donne va changer puique le Français Alstom envisage d’acquérir pour 350 millions d’euros, le constructeur espagnol d’équipements d’électricité éolienne Ecotècnia, et que Veolia en a fait une de ses priorités. En 2007, les ventes d’éoliennes devraient atteindre 300 à 350 millions d’euros. De quoi relancer les tricolores dans une course le nez au vent.


223 MW : La puissance éolienne cumulée dans le monde. L’Europe en représente plus de la moitié.

20 621 MW : La capacité éolienne de l’Allemagne, leader mondial, devant l’Espagne (11615 MW) et les Etats-Unis (11603 MW).

952 : Le nombre d’éoliennes en France, qui dépasse ainsi la barre des

1000 MW : de capacité, soit la 3e place européenne.

25 000 euros : Le prix moyen d’une éolienne industrielle de 12 mètres de haut.

Source : Ademe et EWEA.

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  • Quand on sait que pour couvrir la totalité des besoins mondiaux en électricité avec les panneaux photovoltaïques, une surface de 145 000 km² serait suffisante dans les conditions européennes d’ensoleillement. Cette surface correspond à un carré de 380 km de côté, soit seulement 1,5% de la superficie de l’Europe (10,5 millions de km²). Pour l’éolien, la surface devrait être multipliée par un facteur 5. Mais il est plus difficile dans ce cas de mettre des éoliennes les unes à côté des autres !

    20.07 à 15h02 - Répondre - Alerter
  • Je trouve assez léger le traitement des objections issues de la fédération vente de colère. POur un journal qui va d’habitude chercher derrière les apparences, il aurait là aussi fallu aller voir qui se cache derrière cette initiative et quels privilèges de l’énergie fossile et centralisée elle permet de maintenir. Au-delà de l’argument du prix de l’éolien qui ne serait pas supérieur au prix de l’électricité conventionnelle- de toute façon plus subventionné que le nucléaire, tu meurs- d’autres questions méritaient d’être posées, elles aussi : qu’est-ce qui défigure le plus le paysage des éoiliennes réduisant les émissons de GEs, ou une production délectricité qui menance l’avenir climatique... Ce n’ets pas juste le prix de marché qui est l’enjeu, mais aussi les emplois non délocalisables que cela peut générer, m^me si on est obligé d’importer les machines (on importe déjà le charbon et l’uranium, non ?)au moins, ce ne sont pas des importations qui viennent de dictatures et les gens qui les fabriquent sont payés correctement.D’ailleurs, en Espagne, la Navarre carbure à l’éolien et est presque autonome en énergie, elle va bientôt exporter de l’électricité..donc plutôt que de se demander maigemet quels sont les vrais défauts de l’éolin, il faudrait aussi penser au renouvellement du modèle économique caduque sur lequel repose la politique énergétique qui prévaut aujourd’hui encore en France... cette réflexion économique ets d’ailleurs l’objet de cette publication.
    bref, ça ménerve un article comme ça dans terra économica,qui par superficialté joue le jeu de dénigrement de solutions intéréssantes socialement, économiquement et écologiquement.
    Elsa G

    19.07 à 16h18 - Répondre - Alerter
    • Bonjour et merci de ces remarques,
      sachez que le "but" de l’article n’était en aucun cas de "dénigrer" l’éolien, mais de faire un état des lieux du développement de cette source d’énergie en Europe, à un moment où l’Union se focalise sur les énergies renouvelables. Il était donc normal de présenter à la fois les points de vue des pro et des anti éolien, dans un souci d’objectivité et d’information. Mais le propos de la rubrique "Alors l’Europe" est de rendre compte de ce qui bouge dans le cadre de l’Union, cet article n’avait donc pas pour intention d’analyser avantages et inconvénient de l’énergie éolienne - un dossier complet et beaucoup plus long serait nécessaire pour traiter ce sujet.
      Cordialement,
      Caroline Boudet

      23.07 à 12h12 - Répondre - Alerter
    • Vous avez raison, cet article est bien médiocre, mais pas pour les raisons que vous avancez. Il est de mauvaise qualité parce qu’il a visiblement été écrit par quelqu’un qui ne connait pas du tout le sujet et qui est allé chercher ici ou là des informations périmées et fausses. Par exemple il est faux de dire que la France occupe la 3e place en Europe derrière l’Allemagne et l’Espagne. Le Danemark nous devance depuis toujours et l’Italie est aussi devant nous. La France est donc 5e et non 3e. Par ailleurs il est ridicule de placer aujourd’hui l’Espagne à la 2e place mondiale. Cette place est occupée par les USA qui dépasseront l’Allemagne pour la première place en 2009 et peut-être même dès cette année.
      Je trouve l’argument "certes nous payons nos éoliennes à prix d’or, mais au moins nous les achetons à l’Allemagne,au Danemark et à l’Espagne qui sont des pays démocratiques" plutôt ridicule. Les deux premiers producteurs mondiaux d’uranium sont l’Australie et le Canada qui sont au moins aussi démocratique. Par ailleurs nous nous approvisionnons également au Niger qui n’est certes pas démocratique, mais qui est un pays sous-développé, ex colonie française, dont l’uranium est quasiment la seule resource. Participer au développement de ce pays très pauvre me semble plus utile que d’enrichir un peu plus notre voisin allemand en lui versant des devises et en créant des emplois chez lui et non chez nous.
      Par ailleurs extrèmement malhonnête d’écrire que les personnes qui critiquent l’achat par la France de grandes éoliennes sont forcément des partisans du nucléaire ou du pétrole. On peut largement autant soupçonner ceux qui défendent les monstres éoliens de 150 mètres de haut d’avoir des intérêts financiers et de faire partie d’un lobby qui fait fortune depuis trois ou quatre ans en vendant ces grands machins à des communes qui n’en ont nul besoin.
      Enfin ne perdons pas de vue que la durée de vie d’une éolienne est de vingt ans. La France est en train de gaspiller des milliards d’euros pour acheter à prix d’or des engins qui devront être démontés d’ici 2028 et qui auront produit des quantités assez ridicules d’électricité pendant cette période.
      Le seul pays au monde qui a choisi de mettre à fond le cap sur l’éolien c’est le Danemark. Résultat au bout de quinze ans, le kwh le plus cher d’Europe, plus de deux fois le prix français, et seulement 13% de la consommation assurée par ces milliers de grands machins pitoyables qui ont coûté plus de 10 milliards d’euros.
      Oui au petit éolien individuel, non aux éoliennes monstrueuses dont les tailles ne cessent d’augmenter. On parle de 200 mètre de haut pour très bientôt. N’oubliez pas que pour faire tenir debout ces immenses machins, il faut des milliers de tonnes de ciment et que la fabrication du ciment est l’un des plus importants facteurs de gaz à effet de serre.
      Par ailleurs vous devriez vous poser la question "pourquoi la deuxième puissance économique du monde, le Japon, qui n’a pratiquement aucune ressource naturelle, ne mise-t-il pas du tout sur l’éolien ?" Parce qu’il a compris que le photovotaîque a un grand avenir et l’éolien aucun.

      7.08 à 11h44 - Répondre - Alerter
      • Bravo .
        Tous les arguments que vous avancez sont censés , justes et parfaitement logiques par rapport à tous ceux qui ne réalisent pas ce que représente le fait simple et devenu inconscient d’appuyer sur un bouton pour s’éclairer , se laver, laver , essorer , sécher son linge , pour mettre un moteur en route pour faire marcher des machines qui prennent le travail des hommes et qui par une facilité d’acces apparente et trompeuse rend les humains tellement dépendants qu’il deviennent idiots et aveugles .
        Continuons à lutter c’est notre seule chance d’arréter la main mise des lobbys sur notre liberté de pensée et d’action c’est à dire notre vie .

        8.10 à 12h06 - Répondre - Alerter
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