Dieu descend sur la toile

« Imaginez une église sans toiles d’araignée, sièges en bois, toît percé… ou même une église sans église. » C’est ainsi que la paroisse la plus moderne du monde se présente. Sanctuaire en 3 dimensions lancée sur la Toile par l’Eglise méthodiste de Grande-Bretagne, Saint-Pixels offre une alternative aux ouailles paresseuses du dimanche matin, aux parents d’enfants en bas âge, aux handicapés. Pour d’autres, elle est aussi un lieu d’échange entre chrétiens modernistes. Sous les traits de personnages virtuels blancs, noirs, dotés de lunettes ou fumant la pipe, ses 1 500 fidèles peuvent disserter en direct sur « l’amour chez des gens du même sexe » ou contester une interprétation de la Bible au bar virtuel du sanctuaire. Ils peuvent aussi acquérir des chants liturgiques au prix de 2,50 euros le morceau ou acheter de (vrais) tee-shirts et mugs à l’effigie de Saint-Pixels. Eglise virtuelle ou pas, la quête est bien réelle.