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25-01-2007

La révolution viendra de l’Est

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La croissance à deux chiffres de la Chine sert les intérêts de l'économie mondiale... au détriment de l'équilibre naturel de la planète.
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  • Par José Ferré (bloggueur)* : Sans titre

    Les idéologues "libéraux" ont toujours mis en avant une justification imparable à la mondialisation. Selon eux, il faut faire partager aux pays du sud les bienfaits de l’économie de marché ; en multipliant les échanges commerciaux, technologiques, en délocalisant les activités non-stratégiques, en accueillant et en insérant de plus en plus de pays dans le grand jeu mondial, bref, en accordant plus de LIBERTÉ au marché, on tendra vers l’ÉGALITÉ et le niveau de vie des populations des pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique Latine finira par rejoindre celui des pays développés.

    Et d’obtenir, sous couvert de ces beaux discours, l’abaissement des barrières douanières, la dérégulation progressive de tout et de n’importe quoi.

    Dans la réalité, ce monde idéal peine à naître dans l’harmonie. Si la mondialisation entraîne une croissance considérable des profits des entreprises transnationales, le développement de minorités très riches et de classes moyennes dans les pays en développement, elle est également responsable d’une augmentation incontrôlée de la consommation de matières premières, des atteintes de plus en plus graves à l’environnement et à la bio-diversité, de la ruine des populations rurales et de leur émigration anarchique vers des villes de plus en plus monstrueuses et inhospitalières.

    Croissance contre environnement

    Ces migrations intérieures, d’une ampleur inédite, constituent un élément de déstabilisation planétaire majeur, sur les plans démographique, urbanistique, économique et social. La Chine et L’Inde (sans compter d’autres pays asiatiques comme l’Indonésie, ou l’ensemble des pays d’Afrique) disposent chacune, à elles seules, sur les 30 prochaines années, de réservoirs de 30 à 40 millions de travailleurs nouveaux par an.

    On lit bien : d’ici à 2040, ce sont, chaque année, 60 à 80 millions d’indiens et de chinois qui quitteront les campagnes pour aller trouver du travail dans les villes.

    L’irruption de cette masse d’hommes et de femmes aura une conséquence sociale globale : elle fera une irrésistible pression à la baisse sur les salaires et les conditions de travail, dans les pays concernés comme dans le reste du monde.

    A une condition, bien sûr : que les politiques locales ne s’avisent pas de vouloir “indûment“ améliorer les conditions de vie de leurs populations.

    C’est là qu’on en vient à la nouvelle législation du travail en préparation en Chine et aux manœuvres peu orthodoxes qu’elle suscite de la part des industriels occidentaux.

    Pour désamorcer un fort mécontentement, de nombreux conflits sociaux et corriger des abus de tous ordres (situations de quasi-esclavage, salaires non réévalués depuis 1993, absence de contrats de travail, etc), le gouvernement chinois a pris l’initiative d’un projet de Loi sur le Contrat de Travail (LCT) l’année dernière, qu’il a ouvert aux commentaires publics pendant une période de 30 jours.

    L’hedomadaire belge, Le journal du mardi, revient sur cette consultation : "Parmi les quelque 200.000 commentaires reçus, révèle un rapport du centre d’études Global Labour Strategies, on trouve... celles des grandes entreprises internationales et de leurs groupements de lobbying. Qui s’opposent bec et ongles à la nouvelle législation !"

    Les Chambres de commerce américaines et européennes en Chine sont particulièrement actives sur le sujet.

    Et comme le précise Foreign Policy in Focus, les entreprises étrangères s’opposent à cette nouvelle législation, non parce qu’elle garantit trop peu de droits aux travailleurs chinois (pas de droit de grève, pas de droit à des syndicats indépendants, etc), mais parce qu’elle leur en garantit trop.

    "Elles craignent principalement que la [nouvelle] loi ne remette en cause le coût modeste du travail en Chine. Les entreprises étrangères ont une autre raison, moins directe, de s’opposer à de nouvelles protections pour les travailleurs chinois. Leur capacité à louer du travail à bas prix en Chine a mis une pression à la baisse sur les salaires et les conditions de travail dans le monde entier. La Chine joue un rôle clé dans l’établissement des nouvelles normes du travail."

    Alors -pour revenir au début de ce billet- ,en accordant plus de LIBERTÉ au marché, on tendra vers l’ÉGALITÉ et le niveau de vie des populations des pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique Latine finira par rejoindre celui des pays développés ?

    Ou n’est-ce pas plutôt l’inverse qui se prépare ?

    * Retrouvez cet article sur Carnets de Nuit

    24.01 à 14h53 - Répondre - Alerter
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