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21-09-2006

Le jour où nous serons des immigrés

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Ce jour-là, nous porterons un autre regard sur l'immigration. Et comprendrons qu'il est vain d'élever nos frontières jusqu'au firmament.
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  • Il y a quelque chose de désespérant dans la manière dont on (mal)traite la question de l’immigration en France, en particulier en ces temps de joute pré-électorale. Résumons de façon caricaturale les propos entendus, et les images dont les journaux de 20 heures impriment nos rétines : les étrangers nous envahissent, il est urgent de ne plus subir cette situation. Une seule solution : « choisissons-les ».

    Or, si l’est quelqu’un qui subit l’immigration, c’est bien, avant tout, celui ou celle qui part. Quitter son pays, sa famille, ses amis, ses racines sous la contrainte - pauvreté, conflit, famine - est un déchirement. Les expatriés des temps modernes, comme le raconte Luc Bassong dans Comment immigrer en France en 20 leçons (éditions Max Milo), sont tout simplement nés « du mauvais côté de la mondialisation » : du côté des perdants.

    Aidons-les, les immigrés nous aideront

    De fait, bien plus qu’une fuite, l’immigration est pour eux un pari : comment ne pas croire que j’aurai forcément mieux ailleurs, puisque je n’ai jamais rien eu chez moi ? Cette réalité suffit à comprendre pourquoi bien des candidats à l’immigration ne renonceront jamais à leur projet de fuite. Quitte à perdre la vie dans cet entre-deux-mondes que sont l’Atlantique et la Méditerranée.

    Dès lors, l’Union européenne et ses dirigeants bateleurs d’estrade peuvent bien élever nos frontières jusqu’au firmament. Jamais ils ne dissuaderont les candidats à l’immigration. Ces gesticulateurs ne feront, une fois encore, que brosser dans le sens du poil, que « rassurer » le bon peuple européen, prétendument transi d’effroi à l’idée de voir déferler les Africains sur son sol. Et ce, alors même que les principaux flux d’immigration partent du Sud pour aller... au Sud, pour une simple raison : la plupart des candidats à l’immigration ne possèdent même pas de quoi « s’offrir les services » d’un passeur ou l’aventure d’un voyage au long cours.

    Pour qu’un jour l’immigration ne soit plus vécue, par les candidats au départ, comme une contrainte mais comme une possibilité parmi d’autres, les pays européens pourraient, par exemple, respecter leur engagement - pris dans les années 70 - de verser 0,7% de leur revenu annuel (PIB) à l’aide publique au développement (APD). Ce chiffre ne sera pas atteint, au mieux, avant 2015.

    A lire également : "Immigration mon amour"

    21.09 à 10h21 - Répondre - Alerter
    • Comme toujours, ce n’est pas tout blanc ou tout noir...
      Oui, nous devrions d’urgence affecter ces 0,7% de PIB à l’aide au développement. Et oui, il y a des cas désespérés.
      Mais il n’y a pas que cela, et les abus de toutes sortes depuis les filières de passeurs jusqu’à l’aide sociale généreuse distribuée (qui parfois rend l’oisiveté ici plus intéressante que le travail ailleurs) continuent de faire miroiter à "toute la misère du monde" (pour reprendre l’expression de M.Rocard) l’espoir d’une vie non seulement meilleure, mais facile.
      Représentations fausses (véhiculées par la culture dominante), laxisme relatif permettant aux passeurs et autres nouveaux esclavagistes (ateliers clandestins) d’y trouver leur compte : tant que cela durera, on pourra régulariser tout ce qu’on voudra, les flux ne se tariront pas.

      21.09 à 12h48 - Répondre - Alerter
      • Walter Bouvais : Oui et non

        Cet argument est intéressant. Toutefois, affirmer que l’oisiveté est la première des motivations d’un candidat au départ, alors qu’il doit travailler plusieurs mois, voire plusieurs années, pour mettre de côté le "nécessaire" (achat du passeport, le cas échéant, pour quitter son pays et transiter via les pays limitrophes ; paiement du passeur ; etc.), me semble pour le moins décalé. Au Sud, comme au Nord, nombreux sont ceux qui aspirent simplement à trouver un emploi pour nourrir la famille. D’où l’importance des flux monétaires, de la France vers l’Afrique, par exemple. Les occidentaux que nous sommes, pour la plupart, rêvons d’un emploi correctement payé, bien plus que de vivre oisifs au crochet de qui que ce soit. Les citoyens du Sud ont les mêmes rêves que nous.

        21.09 à 13h04 - Répondre - Alerter
        • "parfois", pas toujours. Néanmoins les histoires de "RMIstes" rentrés au pays pour y vivre de cette rente (appréciable, dans certaines parties de la planète), ou d’allocations familiales versées par différentes caisses pour les enfants de la même quatrième épouse (polygamie et rapprochement obligent) ne sont pas toutes inventées... Il suffit de se balader dans certains coins de notre douce France (p.ex. : la station de RER Les Halles à Paris) pour constater à toute heure que ces malheureux et leurs familles ne se tuent pas tous à la tâche chez nous.

          Cela étant, si on laisse les despotes locaux accumuler pouvoir et richesses à leur seul bénéfice sans retombées pour leurs populations, il ne faut pas s’étonner que ces dernières viennent voir chez nous si c’est mieux (et c’est souvent le cas). Ce n’est pas forcément un problème, si elles acceptent de jouer le jeu ici, et de s’intègrer dans la République (et vice versa me direz-vous, nous sommes d’accord).

          21.09 à 15h09 - Répondre - Alerter
          • Pierre Darmangeat : Oui et non

            Bien d’accord : cessons donc de maltraiter les immigrés, de renvoyer des pères de famille certes en situation irrégulière (mais qu’est-ce qu’une "situation irrégulière" ?) dans un pays qu’ils ont fui en laissant leurs enfants chez nous où ils sont scolarisés...

            Pensons très fort qu’un jour nous serons tous des immigrés car nous le serons tôt ou tard et, comme le résume fort bien ma compagne « De toute façon, un jour, on sera tous pauvres. Sauf les riches ! »

            Plus sérieusement, la disproportion entre pays riches et pays pauvres (lesquels ont tous été scandaleusement exploités, appauvris, déstabilisés et "déculturés" par les pays riches c’est-à-dire par nous), cette disproportion est telle que le phénomène d’immigration ne peut aller qu’en s’amplifiant car, si la vie est loin d’être rose-bonbon chez nous pour la plupart d’entre nous, imaginez simplement ce qu’elle est chez les futurs immigrés : nous, pays occidentaux, sommes tous (absolument tous à divers degrés) responsables du sort actuel de ces pays d’où nous viennent les immigrés. Apprenons donc à être un peu plus modestes...

            À ce sujet, il existe actuellement un livre essentiel à lire et à partager, histoire d’apprendre à vivre : « L’Humanité disparaîtra, bon débarras ! », d’Yves Paccalet dont je partage depuis fort longtemps le point de vue...

            Car il ne s’agit plus de dire « demain il sera trop tard ». Il est déjà trop tard.
            Bien à vous, bien cordialement.

            Pierre Darmangeat (naturaliste endurci mais pas encore tout à fait désespéré, quoique...)

            21.09 à 18h12 - Répondre - Alerter
            • raja : Oui et non

              je prends la parole de l’autre coté de la mer pour vous dire combien cela m’a chauffé le coeur de savoir qu’il y a chez vous des gens qui prennent l’immigration de cette manière en regardant les jeunes émigrés avant tout comme des étres humains qui ont besoin d’aide,sachez qu’ici il y a des gens que cela gène de voir leur jeunesse faire fi de tout ce qui les entoure méme de leur famille et risquer méme la mort pour pouvoir vivre une autre vie que la leur une vie où il n’y a pas de place pour eux !méme qu’il y a des jeunes qui ne cessent de tourner en rond et perdent des années de leur jeunesse au lieu de chercher"quelque chose à faire"
              sur place :ce rève les ayant déjà tout engloutis tellement qu’on a l’impression qu’ils sont déjà "ailleurs"de plus c’est contagieux !,sachez que cela aussi nous fait mal nous ceux de l’autre génération qui n’avons rien pu faire ou si peu ,jusqu’à présent,pour les aider.
              La solution ,pour moi ,serait de refaire surgir l’espoir ici mais le problème est comment ?il y aura toujours des gens qui réveront d’aller vivre "chez vous" c’est normal ,mais au moins le flux deviendrait moins abondant !

              22.09 à 02h16 - Répondre - Alerter
    • La vision de cet article est une vision colonialiste et extrêmement proche des écrits de Marx qui pronait effectivement la colonisation pour sauver "les pauvres petits noirs". C’est une vision en fait méprisante sous le couvert d’angélisme humanitaire. Non on ne doit pas mettre les pays pauvres sous perfusion (les exemples historiques sont cuisants). Quel mépris pour les gens qui restent dans leur pays et continuent de croire en ceux-ci que cette position.

      On peut en revanche penser à une collaboration au cas par cas suivant les pays, ou de groupes de pays afin de permettre doucement mais surement une évolution. Mais attention au piège : le modèle occidental n’est pas universel.

      6.10 à 18h16 - Répondre - Alerter
    • l’utopie est un ennemi : Le jour où nous serons des immigrés

      Il est vrai qu’accueillir les immigrés est un bien fait pour de nombreuses raisons pour les pays du sud a terme.surtout quand l’on sait qu’en 2004 ,126 milliards soit 50% des IDE dans les pays du sud venaient des salairs des immigrés.Ainsi faire venir les immigrées permet de soutenir l’économie des pays d’émigration.Mais avons nous les moyens de les accueillir ?

      Certe l’immigration a joué un role positif par exemple dans l’économie irlandaise ces dernieres années mais je ne suis pas sur que cette idylle continue tres logtemps.
      Regardez ce qui se passe au Pays Bas,les tentions entre communautés n’ont jamais étaient aussi fortes alors que ce pays est considéré comme un pays "ouvert".La politique d’immigration de ce pays commence a avoir des effets tres négatifs.

      Alors que faut t’il faire, accueillir les immigrées ou tout faire pour qu’ils n’aient pas envie de venir en occident ? je ne parle pas de construire des murs mais de permettre a ces pays de se développer .Mais pourtant toutes ses méthodes ont été faite et elles n’ont eu que de mauvais résultats a long terme.

      Oui il faut aider les immigrés mais comment ?Car aujourdhui nous assistons a un débat purement idéologique et stérile et je ne crois pas que cela fasse avancer la résolution du probleme de l’immigration.

      6.10 à 22h09 - Répondre - Alerter
    • Calcul de 2005 - L’aide publique au développement (APD) en faveur des pays en développement avait atteint 78.6 milliards USD en 2004, niveau sans précédent, soit une augmentation de 4.6 %, suite à un accroissement de 4.3 % entre 2002 et 2003.

      Il est à noter que les intérêts ne sont pas pris en compte ; seulement le capital est répertorié.

      Cette aide au développement est très disparate et loin d’être égalitaire d’un pays à l’autre. Ne serait-ce pas une forme de discrimination, voir de favoritismee utilisée comme moyen de pression ?

      Daydream - Le Rêve Eveillé - http://membres.lycos.fr/cinepaume

      21.10 à 20h30 - Répondre - Alerter
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