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21-09-2006

L’agriculture fait du rase-mottes

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L'agriculture européenne survit sous perfusion. Tant pis pour le Bio et les pays du Sud.
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  • Par José Ferré, bloggeur : L’agriculture fait du rase-mottes

    Les agricultures française, européenne et américaine sont subventionnées, au moins jusqu’en 2013.
    Ces subventions compensent, pour un certain nombre de produits, des prix de vente inférieurs aux coûts de production. Elles encouragent également une production supérieure à nos besoins. Qu’à cela ne tienne. L’ouverture des marchés mondiaux permet à nos surplus agricoles d’aller concurrencer, à bas prix, ceux des pays pauvres ou en développement.

    Conséquence : les paysans africains, latino-américains ou asiatiques ne peuvent plus écouler leur production, plus chère que les produits occidentaux. Dans l’incapacité de vivre de leur travail à la campagne, ils émigrent vers les villes, où ils s’entassent dans des conditions misérables. Une partie d’entre eux (sans doute 5 à 10%) tente l’aventure plus loin et vient frapper aux portes des pays développés.

    Ce schéma, connu, avalisé par toutes les études sérieuses, entraînera, comme un mouvement de dominos, le déplacement de 2 à 3 milliards de ruraux vers les villes, dans les 20 à 30 ans à venir. Ce qui devrait, mécaniquement, alimenter, dans le même temps, un flux migratoire de 100 à 300 millions de personnes vers les pays développés.

    Croyez-vous qu’ici on s’en soucie ? Du tout. Le gouvernement a bien plus urgent : d’un côté, faire semblant de traiter le cas de quelques milliers de clandestins, sans prendre la mesure du phénomène à venir ; de l’autre, protéger les subventions de quelques milliers de céréaliers, au détriment, notamment, de l’agriculture biologique. J’exagère ? Je mélange tout ? Non.

    "(...) La France a décidé de calculer, pour chaque agriculteur, le montant des aides en fonction de ce qu’il touchait en moyenne en 2000, 2001 et 2002. Résultat : ceux qui cultivaient des céréales ou du maïs,
    subventionné 350 euros l’hectare, continueront à percevoir ces aides, alors que l’agriculture biologique ou les producteurs de lait ou de viande bovine, qui utilisaient l’herbe comme fourrage, aidée seulement à hauteur de 45 euros l’hectare dans le cadre de contrats limités à cinq ans, ne toucheront plus rien, ou presque. ..."
    , analyse le quotidien Libération

    Brillant, non ? Que disent nos candidats, de ces petits problèmes complexes qui mêlent intimement développement des pays pauvres, démographie, immigration, aménagement du territoire, agriculture, environnement et commerce international ? Ben rien, je crois.

    Retrouvez cet article sur Carnets de nuit

    20.09 à 19h11 - Répondre - Alerter
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