Un parrain, un filleul, puis d'autres parrains et d'autres filleuls. Une secte ? Non, la recette concoctée par un militant pour rendre efficace l'aide aux pays en voie de développement.
Le budget annuel de la Défense aux Etats-Unis avoisine les 450 milliards de dollars. C’est-à-dire 450 fois un milliard de dollars, l’équivalent d’une tour de billets de 100 dollars haute de 450 kilomètres. Si l’on considère que le budget annuel du Nicaragua - service de la dette compris - atteint un milliard de dollars, on peut donc en conclure que le budget de la Défense des Etats-Unis pourrait subvenir aux besoins [du Nicaragua] pendant 450 ans. Si la décision était prise de répartir cette somme d’argent à la population, chaque habitant du Nicaragua y compris les nouveaux-nés, recevraient un chèque de 100 000 dollars.
Aux Etats-Unis, les universités se comptent par milliers, les centres de recherche et développement n’ont de cesse de mettre à jour des découvertes et des innovations technologiques. Idem sur le plan culturel et sportif. Cette superpuissance dont la capacité économique, technique, éducative et culturelle défie l’imagination, canalise chaque année des milliards de dollars pour l’aide au développement. En Europe - pour les pays membres, mais aussi pour l’UE -, le phénomène est similaire : des sommes probablement supérieures à celles versées par les Etats-Unis sont consacrées au développement. Et que dire des énormes montants mobilisés dans le même but par le Japon, Taïwan ou la Corée du Sud ?
Pyramide
Comment tous ces pays pourraient-ils consacrer les mêmes sommes d’argent et obtenir en échange davantage de considération ? En distribuant plus de dollars ? Certainement pas et encore moins en les octroyant directement aux gouvernements. En fait, il existe une meilleure solution. L’aide des pays industrialisés devrait être consacrée à des pays dotés d’un effet multiplicateur clairement identifiés. En Amérique latine par exemple, ces financements pourraient être destinés à des pays comme le Chili, l’Argentine, l’Uruguay ou le Costa Rica. Du coup, ces pays verraient leur entrée accélérée au sein du club des pays développés.
Comment faire ? Le groupe des pays industrialisés choisirait cinq pays selon des critères objectifs pour un premier plan quinquennal. Au terme de cette première échéance, les cinq nations initiales choisiraient à leur tour cinq autres pays, qui cinq ans plus tard, à leur tour désigneraient cinq autres pays. Au bout de 15 ans, nous compterions 20 pays nouvellement industrialisés capables de parrainer 20 autres et ainsi de suite. En 2031, c’est-à-dire en un quart de siècle, nous aurions atteint 80 pays « multiplicateurs ». Bien entendu ce schéma devrait être l’objet d’études plus approfondies et d’une planification détaillée de la part d’experts. Nous éviterions de la sorte que les pays industrialisés, de façon directe ou via l’ONU, continuent de dépenser indéfiniment des millions de dollars ou d’euros pour alimenter l’insatiable avidité de barons locaux, sans jamais atteindre l’objectif fixé : une humanité vivant en paix dans une prospérité raisonnable.
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