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7-09-2006

Chèque canicule

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Le chèque transport proposé par le gouvernement suffira-t-il à donner le sourire aux automobilistes ? Mystère. Mais il n'a aucune chance de contribuer à la compréhension du changement climatique.
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  • Olivier Louchard : Chèque canicule

    Entièrement d’accord.
    D’ailleurs, c’est ce que dit notre comm de presse (FNE/RAC-F). Lire plus bas. Dans le mécontentement ambiant, il aurait été bien d’associer les associations de protection de l’environnement, non ?
    Olivier Louchard, coordinateur du Réseau Action Climat - France. www.rac-f.org


    Communiqué de presse FNE / RAC-F

    Mardi 29 août 2006

    Le chèque transport : le climat risque d’en faire les frais

    Alors que l’Etat s’est engagé à diviser par 4 les émissions de gaz à effet
    de serre d’ici 2050 et que les épisodes caniculaires s’enchaînent, le
    gouvernement vient une nouvelle fois d’annoncer une mesure qui ne résout pas
    les problèmes énergétiques à long terme : un chèque destiné aux salariés
    pour compenser les coûts du transport, notamment ceux des carburants.

    FNE et le RAC-F expriment aujourd’hui fortement leurs plus vives critiques
    à la mise en place du chèque transport sous sa forme actuelle.

    Ce nouveau dispositif est symptomatique d’une vision à court terme des défis
    énergétiques. Le chèque transport, dans sa configuration actuelle, vise à
    remédier à la « flambée » du prix du pétrole. Mais cette flambée « 
    conjoncturelle » n’en est pas une : il s’agit d’une augmentation
    structurelle du prix du baril due à la raréfaction des ressources. Que
    proposera le gouvernement lorsque le prix du litre à la pompe sera de deux
    euros et les transports collectifs en situation de sous investissement
    chronique ?

    Si certains ménages dépensent plus de 30% de leur budget dans les
    transports, c’est en grande partie à cause d’une politique d’urbanisme et d’
    aménagement du territoire déficiente et basée sur le court terme avec pour
    résultante l’étalement urbain. Celui ci provoque des déplacements fréquents
    et sur de longues distances, nourrissant ainsi la demande de transport, la
    dépendance à la voiture individuelle et la hausse des émissions de gaz à
    effet de serre.

    Pour les utilisateurs quotidiens de la voiture qui n’ont pas accès aux
    transports en commun, il existe des solutions intelligentes qui permettent
    de réduire la « facture carburant » comme s’organiser en covoiturage,
    inciter son entreprise à s’engager dans un Plan de Déplacement (PDE) ou
    acheter des voitures moins énergivores.

    Pour répondre à plus long terme aux défis énergétiques et aux engagements
    environnementaux de la France, FNE et le RAC-F souhaitent un changement de
    cap radical avec une politique ambitieuse de réduction de la demande de
    transport. Il convient de mettre l’accent sur la mixité fonctionnelle (et
    sociale) des territoires, pour les grands centres urbains comme pour les
    agglomérations moyennes : rapprocher progressivement logements, emplois,
    loisirs, et commerces les uns des autres permettra de limiter les
    déplacements quotidiens. L’étalement urbain doit ainsi être combattu par une
    politique de densification des espaces.

    Afin de favoriser le transfert modal et l’intermodalité, il est urgent de
    renforcer la politique d’aide en faveur des transports collectifs et des
    modes de déplacements doux (vélo, marche), aussi bien en milieu rural qu’
    urbain.

    Contacts presse :

    FNE - Michel DUBROMEL : 02 38 62 49 24 06 82 52 11 81
    RAC-F - Olivier LOUCHARD : 01 48 58 83 92 06 26 40 07 74

    Voir en ligne : http://www.rac-f.org

    7.09 à 10h50 - Répondre - Alerter
    • collin J-C : Chèque canicule

      Nos gouvernants feraient bien de s’inspirer du livre de J-M Jancovici qui a pour titre LE PLEIN S’IL VOUS PLAIT Editions du SEUIL . Cet ouvrage qui se lit comme un roman devrait ètre le livre de chevet , la bible , de nos décideurs et ceux qui n’ont rien compris a ce qui nous attend sont des anes qui vont nous verser dans le fossé.

      7.09 à 20h29 - Répondre - Alerter
  • Par Walter Bouvais, directeur du magazine Terra Economica : Chèque canicule

    Que le gouvernement s’intéresse au pouvoir des Français, tant mieux, a priori. Qu’il verse dans la démagogie, c’est bien dommage. De quoi parle-t-on ? Du chèque transport. Les premiers éléments du dispositif sont les suivants : un chèque de 200 euros serait versé annuellement à leurs salariés par les entreprises qui le souhaitent - ou en ont les moyens - sur le modèle des titres restaurant. Le salarié pourrait utiliser ce chèque pour payer ses titres de transport en commun ou son carburant (à hauteur de 100 euros).

    Le Premier ministre Dominique de Villepin dit vouloir mettre cette mesure au cœur de la rentrée sociale. Ce chèque ira « directement dans la poche des consommateurs », selon le ministre de l’Economie Thierry Breton. Les syndicats réclament ce chèque depuis longtemps. Les entreprises n’y sont pas opposées, à condition que sa mise en place soit facultative (ce qui privilégiera une fois de plus les salariés des grandes entreprises). Plusieurs associations de consommateurs attendent la mesure avec impatience.

    Malheureusement, ce remue-ménage témoigne de l’absence totale de vision à long terme qui règne en France. Pourquoi ? Tout simplement parce que la hausse du prix des carburants est considérée par les spécialistes comme irréversible. Dans ces conditions, nos élus s’engagent sur une voie dangereuse et s’exposent à d’interminables « revendications pétrolières » : aujourd’hui les salariés, demain les professionnels du transport, après-demain les entreprises qui détiennent une flotte de véhicule, après-après-demain les compagnies aériennes.

    Il serait plus constructif d’expliquer enfin que le prix du carburant ne sera plus jamais bon marché et que, par conséquent, il vaut mieux apprendre aujourd’hui aux ménages soucieux de préserver leur budget, les recettes alternatives : le covoiturage, les transports en commun, le deux roues. De ce côté, l’imagination peut être sans limite. Il serait plus constructif, également, d’expliquer que les épisodes de canicule que nous subissons à répétition sont les symptômes du changement climatique à l’œuvre ; que celui-ci est dû à notre surconsommation de pétrole. Et que, au lieu de dénombrer fébrilement les éventuels décès dus aux grandes chaleurs, il y aurait urgence à réduire vraiment nos émissions de gaz à effet de serre. Donc à changer, enfin, nos modes de vie.

    6.09 à 19h26 - Répondre - Alerter
    • Guillaume de Baskerville : Chèque canicule

      Mon commentaire sera court : la mondialisation libérale suppose une explosion des kilomètres parcourus :

      1) que ce soit pour les objets (le petit pot de yaourt qui fait 4500 kms avant d’arriver sur la table, et le reste de cette valse des marchandises autour de notre petite planète) selon le sacro-saint principe des avantages comparatifs poussé à son paroxysme pour maximiser les profits (financiers uniquement). Produit ailleurs consommé ici...

      2) que ce soit pour les salariés selon le principe cher à l’Europe et à Messieurs Trichet et consorts de la "parfaite fluidité de la main d’oeuvre" (impliquant "flexibilité" et "mobilité")...

      Evidemment, le hic c’est que tout cela ça pollue, et ceci va finir pas nous coûter cher (au sens propre ET figuré). Mais comme il semblerait que nos élites soient aveugles (ou de très mauvaise foi, ou très intéressées, ou encore (au choix, plusieurs réponses possibles !) fanatisées par ce but ultime : idôlatrer la sacro-sainte croissance et sauver coûte que coute le capitalisme délirant de ces dernières décennies), alors elles vont faire tout ce qu’elles pourront pour subventionner les transports au maximum (c’est déjà le cas avec l’aérien et le routier) qui sont le fer de lance (et le talon d’Achille) de cette belle fable dont la chute risque cependant d’être amère...

      Le chèque transport rentre dans cette perspective globale : coller des rustines pour limiter le dégonflement programmé de la baudruche de la mondialisation libérale.

      Guillaume de Baskerville

      http://lenairu.free.fr

      http://lenairu.blogspot.com

      http://linflation.free.fr

      7.09 à 10h33 - Répondre - Alerter
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