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15-06-2006

Scandales financiers : le kit pour les débutants

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Il y a eu Vivendi, puis Worldcom, Enron et d'autres encore. Nicolas Cori, Journaliste à Libération fait un petit tour d'horizon des scandales financiers.
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  • Selon que vous serez PDG français ou américain, la justice sera clémente ou sévère. Un constat que doit apprécier Jean-Marie Messier, l’ex-PDG de Vivendi Universal, limogé en juillet 2002 du groupe de médias. Alors que celui qui se prenait pour un "maître du monde" est lancé aujourd’hui dans une entreprise de réhabilitation médiatique (il était longuement interrogé sur TF1 il y a 11 jours, le dimanche 4 juin, à l’émission 7 à 8 sur TF1), le 25 mai, ses confrères américains d’Enron ont été reconnus coupables d’avoir truqué leurs comptes. L’ex-PDG Ken Lay et son ancien numéro 2, Jeffrey Skilling, risquent maintenant de passer des dizaines d’années enfermés. A l’image des 25 ans de prison que purge Bernard Ebbers, l’ancien patron de WorldCom, condamné pour avoir caché des pertes de plus de 7 milliards de dollars.

    Yoyo et manigances

    Vivendi, Enron, WorldCom : il s’agissait de trois scandales exemplaires du début des années 2000 : de succès boursiers qui se transformaient en désastre, avec des patrons qui refusaient jusqu’au bout d’annoncer que leur entreprise allait mal et tentaient d’enjoliver les comptes. En réaction, les Américains avaient voté la loi Sarbanes-Oxley et en France, la loi de sécurité financière avait été promulguée en 2003. L’objectif étant de convaincre les petits actionnaires de continuer à investir en bourse. Mais pour ce qui est des sanctions, l’affaire Vivendi montre que les élites françaises sont toujours aussi clémentes vis-à-vis de ceux qui fautent. Quatre ans après la démission de Messier, l’Autorité des marchés financiers - qui a pris le relais de la COB - a certes infligé une amende à Messier - 1 million d’euros -, mais plus l’instruction du dossier avançait, plus le nombre de charges diminuait. Il faut dire que Michel Prada, le président de l’AMF, a fait tout ce qu’il pouvait pour réduire les sanctions encourues par Messier, un condisciple de l’ENA. En plus, la Cour d’appel a réduit la sanction à 500 000 euros, éliminant la plupart des charges. Quant à la justice pénale, elle a mis en examen Messier pour plusieurs délits -diffusion de fausses informations données aux marchés, manipulation de cours et abus de biens sociaux-, mais la procédure s’enlise.

    On risque donc, comme pour le scandale du Crédit Lyonnais, d’attendre une dizaine d’années pour voir les responsables condamnés. Un message que les autres PDG ont parfaitement intégré, par exemple concernant l’attribution de golden parachutes. Alors que Messier est poursuivi pour s’être fait attribuer par son conseil une indemnité de départ de 20 millions d’euros, on a appris récemment qu’Antoine Zacharias, le patron de Vinci, a obtenu un "package" de 55 millions d’euros pour son départ. Sans que ses administrateurs y trouvent à redire.

    De la grandeur au gouffre, comprendre les scandales financiers , Nicolas Cori, Ed. Lignes de repère, 158p. 16 euros

    15.06 à 09h51 - Répondre - Alerter
    • Bonjour,

      Il me semble que les informations que vous diffusez concernant Jean-Marie Messier ne sont pas objectives.

      Selon mes informations il n’aurait pas touché les 20 millions dont vous parlez.

      Il me semble que associer Vivendi à Enron c’est faire un amalgame dangereux et qui ne fait que discréditer les chefs d’entreprises français qui eux aussi prennent des risques.

      Cordialement

      Serge Demoulin

      15.06 à 11h39 - Répondre - Alerter
      • Eh, Oui ! On peut toujours avoir le réflexe de défendre nos chefs d’entreprise, mais il y a quelques différences à souligner.
        - Il ya des entrepreneurs en France, mais ce ne sont pas ceux que l’on croit. Ce sont souvent les plus petits, qui risquent leur propre argent ou en tout cas s’endette avec.
        - Il y aussi des chefs d’entreprise. Notez bien, ils sont "chef" de l’entreprise, pas entrepreneurs, ni souvent leur créateur. Dans cette catégorie, on trouve beaucoup de nos "grands patrons" à la française ; ceux-là même qui se revendiquent de la même fibre que les "entrepreneurs américains". Et donc, ils en veulent également les avantages (salaire, primes, stock options, golden parachute, etc...).

        Mais voilà, comme les agriculteurs dans leur domaine, les plus petits servent trop souvent à défendre l’esprit d’entreprise que les plus grands n’ont jamais eu. Ces derniers jouent avec l’argent des actionnaires, pas le leur, en faisant semblant de les respecter au plus haut point ; mais sans oublier de prendre une grosse part du gâteau au passage ; on sait jamais ça ne pourrait pas durer.

        Seulement, il faudrait être logique, avec les gros revenus, il faut prendre les gros risques, y compris comme au Etats Unis, prendre de grosse peine de prison. Mais voilà, la France est un petit pays, plein d’amis en tout genre à la tête de quelques grosses entreprises, et il serait suicidaire pour eux de s’aventurer au Etats Unis.

        16.06 à 15h19 - Répondre - Alerter
        • Annoncer sans précaution que les intérêts des actionnaires, et ceux du chef d’entreprise sont en contradiction, n’est pas totalement vrai.

          Il ne faut pas oublier que les fonds proviennent de ces actionaires, et qu’en général ces apporteurs de fonds sont chouchoutés.

          19.04 à 18h13 - Répondre - Alerter
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