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1-06-2006

Les voitures ne passeront pas !

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Les débats sur l'interdiction de la circulation en centre-ville et sur la mise en place de péages revient sur la place publique. L'économiste Bernard Salanié a sa petite idée sur la question.
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  • Voilà nous y sommes : taxe sur les SMS sur les courriels sur le stationnement sur le roulage en plusieurs postes essence+vignette européenne+péage+octroi type gabelou à l’entrée des villes ... et pourquoi pas sur le volume d’oxygène inspiré (c’est déjà fait pour le CO2 expiré par les cheminées) et pourquoi pas sur les vaches qui pètent du méthane à effet de serre......

    SVP que l’homme disparaisse et laisse place aux dinosaures..... et la terre sera la terre

    1er.06 à 13h01 - Répondre - Alerter
    • Il faudrait sans doute laisser derrière nous ces idées que la taxe est une mauvaise chose de toute façon. Aujourd’hui, nos comportements à tous pèsent sur l’environnement et ont un coût - de plus en plus élevé - que nous payons en bout de chaîne via l’impôt. Un exemple ? La multiplication des allergies dont l’une des causes est l’évolution de notre environnement et de notre alimentation. Un autre exemple ? La circulation automobile sans limite produit des accidents de la route, des destructions de matériel, des pollutions. Qui paie en bout de chaîne : dans le cas d’un accidenté, l’hôpital, donc la Sécu, donc les salariés et les entreprises. Nous, en sommes. Alors oui, je suis pour la taxe car elle permettra de dissuader les comportements les plus coûteux pour la société. Reste que les élus ne sont pas prêts, j’en ai peur, de militer pour ce type de mesure a priori impopulaire. Mais la démocratie ce n’est pas forcément brosser les râleurs dans le sens du poil. C’est aussi, sans jamais les culpabiliser, leur montrer simplement pourquoi il faut évoluer.

      1er.06 à 13h52 - Répondre - Alerter
      • je ne comprends pas comment on peut être aussi intolérant vis à vis du besoin de déplacement en voiture.
        Si une solution radicale doit être envisagée il s’agit de fermer les usines Renault Peugeot Citroën.
        Si on veut être plus efficace je pense qu’il vaut mieux anticiper les nuisances et les manques en créant des parkings surveillés immenses aux entrées de villes, en souterrain pour ne pas gêner les surfaces, à un prix forfaitaire abordable à toutes les bourses, surtout pour les gens qui travaillent à bas salaire. Il y a aussi la solution de créer des taxis collectifs (ceci existe dans des pays dits "sous développés" depuis des décennies) s’arrêtant à la demande et à faible prix. On peut aussi multiplier des minibus pour banlieue proche (-10kms) rapides dans certaines zones périphériques.
        Ces investissements sont indispensables et auraient du être pensés avant le barrage de l’entrée en ville, plutôt que la création prolifique de trottoirs très larges ne voyant passer à peu près pas de piétons, des rétrécissements multipliant les attentes de voitures et créant ainsi la multiplication du volume des gazs, de rond-points très couteux, etc....................

        2.06 à 08h57 - Répondre - Alerter
  • Par Bernard Salanié, professeur d’économie à l’université de Columbia (new York) (...) : Les voitures ne passeront pas !

    Les experts, et les économistes parmi eux, sont confrontés à un problème délicat : comment faire passer une idée sans la caricaturer ? Pour convaincre les décideurs, il faut marteler les mêmes thèmes de manière obsessionnelle, sans surtout donner l’impression d’avoir des doutes - sinon, il se trouvera toujours autour de la table quelqu’un de moins informé et donc de plus sûr de lui. Mais une fois la victoire remportée, les difficultés commencent, puisqu’il faut bien nuancer dans l’application la position qu’on avait défendue sans réserve auparavant.

    Le traité de Kyoto est un bon exemple. Réduire les émissions, très bien (même si c’est déjà râpé, chez les méchants - les Etats-Unis - comme chez les gentils autoproclamés - la France). Mais comme tout étudiant de mastère le sait, on peut le faire par les quantités - les marchés de droits - comme par les prix - la taxe au carbone. Les économistes ont tant dépensé d’énergie depuis quarante ans pour expliquer le principe des marchés de droits à des politiques très réticents qu’ils se sont trouvés bien démunis pour leur expliquer ensuite que compte tenu des spécificités du réchauffement climatique, une taxe au carbone serait peut-être plus indiquée en l’occurrence.

    Un article de Richard Arnott (en anglais), de Boston College, qui est l’un des meilleurs spécialistes mondiaux de l’économie urbaine, offre une nouvelle illustration de ce "dilemme de l’expert". Il s’agit cette fois des "congestion charges", soit du paiement d’un droit pour circuler dans les centre-villes hors heures creuses, par exemple. Comme on le sait, Londres a récemment créé un tel système, qui a induit une nette baisse (de l’ordre de 30%) de la circulation au centre ville. Il y a longtemps que les économistes essaient de faire passer l’idée que ceux qui imposent une externalité négative (si je décide de conduire en ville, j’accrois les embouteillages) doivent payer. Il s’est passé à Londres ce qui se passe à Paris : le maire satisfait sa clientèle (les habitants de Paris intra-muros) en rendant la circulation plus coûteuse (aux dépens notamment des banlieusards), d’où la relative popularité de ces mesures. Ceci dit, Arnott relève plusieurs inconvénients :

    * ces systèmes coûtent (encore) cher à installer et à gérer ; ce coût doit être retranché du bénéfice supposé, et le bilan, même à Londres, devient discutable.

    * la taxe décourage les banlieusards de venir travailler en ville ; elle crée donc une "distorsion" qui n’est pas négligeable (sans parler des commercants). Les villes ne sont pas des monstres nés par hasard : elles procurent des "économies d’agglomération" en concentrant des talents complémentaires. La taxe rend ce processus plus difficile.

    * Il y a d’autres moyens de réduire le coût de la congestion, et notamment le coût du parking et la construction de transports en commun depuis la banlieue---une vieille antienne, mais toujours d’actualité.

    31.05 à 16h43 - Répondre - Alerter
    • Effectivement, le principe d’une taxe est toujours très impopulaire, donc difficile à faire défendre par le politicien dont la principale qualité dans son travail est d’être populaire.

      Je crois que c’est plus vers le principe de l’incitation volontaire qu’il faut rechercher des solutions, "l’incentive" comme disent les anglophones.

      Si, en combinant à l’installation de parking près de points de concentration de transport en commun en banlieue, des stimulations fiscales qui se calculeraient sur la base du nombre de voyages en transport en commun pris pour aller au travail en échange d’une réduction des charges fiscales sur l’utilisation des automobiles, en particulier les taxes annuelles, circulation, vignettes, etc, le voyageur considérerait qu’il ne "perd" plus d’argent en laissant sa voiture à l’arrêt alors qu’il a payé des taxes qui "justifient", psychologiquement du moins, son droit de rouler puisqu’il paye pour ça...

      L’idée est donc "d’échanger" des droits de roulage en "incentives" pour utiliser les transports publics...

      Vendre cela aux politiciens sera bien plus facile, bien que conservant un "mais", celui de la perte de ressources en taxes ! D’où la nécessité d’une analyse holistique du processus démontrant que l’un dans l’autre, la diminution de rentrées de taxes directes est compensée par une diminution du nombre d’accidents, de contrôle de la circulation et d’augmentation de l’emploi au niveau du transport public, donc des ressources provenant des transports publics si ils sont correctement gérés (ce qui est une autre paire de manches !)

      Comme mesure d’incitation complémentaire, on pourrait également imaginer la mise en place de tarifs préférentiels pour un usage intensif des transports en commun, le principe de la carte d’abonnement avec des prix encore plus performants.

      Voilà donc quelques pistes de réflexion.

      Amitiés

      Georges Drouet
      pi@3-1416.org

      3.06 à 12h05 - Répondre - Alerter
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