Le projet de loi sur l'auto-partage a été adopté à l'unanimité par les sénateurs le 11 mai dernier. Le sénateur socialiste du Bas-Rhin Roland Ries, qui a soutenu le texte, voit dans ce vote petit coin de ciel bleu.
Il existe aujourd’hui un chaînon manquant dans l’offre alternative à la voiture particulière.
Pour des questions d’horaire, de desserte ou de coût, l’offre de transport public, le vélo, les taxis ou la location classique répondent imparfaitement à certains besoins (courses hebdomadaires, sorties le week-end, rencontre d’un client avec du matériel, etc.). Pour ces trajets, l’individu est dépendant de la voiture particulière. Dès lors il aura tendance à l’utiliser pour tous ses déplacements même quand l’offre de transport public sera efficace.
L’autopartage est un service mettant à disposition des véhicules, dans des stations de proximité disposées à plusieurs endroits d’une ville, accessibles 24h/24 pour une durée allant de 1 heure à plusieurs jours - et ce y compris pour un départ immédiat.
Les personnes qui ont un besoin occasionnel d’une automobile disposent ainsi d’une alternative à la possession d’une voiture particulière. Les études démontrent que les adhérents à un service d’autopartage effectuent cinq fois moins de déplacements en voiture individuelle et 35% en plus de déplacement en transport en commun et en taxi.
Dans de nombreux pays voisins où il existe depuis près de 20 ans, l’autopartage a fait ses preuves comme solution aux problèmes de mobilité et d’encombrement urbain. En réduisant le nombre de voitures en circulation (une voiture partagée remplace au moins 7 voitures particulières), ce système aboutit également à réduire les émissions polluantes ainsi que les problèmes de stationnement.
L’autopartage se place donc au cœur des solutions innovantes en matière de transport. Si son utilité et son efficacité sont démontrées, il tarde néanmoins à s’étendre sur le territoire français, où il se heurte à des freins culturels, institutionnels et juridiques. Son avenir est prometteur, mais il n’est pas tracé !
C’est pour cela qu’il faut encourager l’autopartage. C’est ce que j’ai fait en déposant une proposition de loi "tendant à promouvoir l’autopartage".
L’objet de ce texte est de donner une existence juridique à l’autopartage. Il permettra notamment de créer un label autopartage et de réserver des places de stationnement sur voirie aux voitures partagées (comme cela se fait pour les places dites « handicapés »). Elle tend également à faciliter le soutien des collectivités publiques, notamment dans la phase délicate du lancement de l’opération (il est intéressant de noter que l’activité d’autopartage est équilibrée économiquement, et créatrice d’emplois, ce qu’il faut c’est une aide au démarrage sur les premières années).
Après un débat de fond particulièrement complet, portant sur la place de la voiture aujourd’hui dans notre société et dans l’inconscient collectif, la proposition de loi a été adoptée en première lecture au Sénat à l’unanimité ce jeudi 11 mai. Cela constitue une étape importante pour faire reconnaître cette activité, avec l’espoir que l’Assemblée nationale s’en saisira rapidement.
En partageant un parc de voitures, des sociétés et des associations contribuent à réduire la circulation urbaine. Ecologique, certes. Mais aussi pratique et économique.
A Marseille, nous sommes utilisateurs de ce service et franchement, c’est vraiment très pratique. Et économique ! On dépense en moyenne entre 50 et 100 euros par mois pour se faire une petite virée à la mer le week-end, une soirée de temps en temps et le plein de courses. Sans se soucier d’aller vérifier si tout va bien chez le garagiste ni de tourner deux heures pour trouver une place de parking.
Je n’ai toujours pas mon permis pour des raisons de santé. Je l’aurai un jour.
Je suis à fond pour cette solution. Je vis dans une ville ou il y a beaucoup de pistes et de tram bus, et je pense que l’achat d’une voiure m’est de trop budget face aux dépenes de l’intérieur. Les bonnes solutions de communication sont rares.
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