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24-05-2006
Mots clés
Tourisme
France
Monde

Le tourisme s’achète une conduite

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Donner un sens à ses vacances : c'est le credo de milliers de touristes qui se ruent sur les séjours éthiques. Les voyagistes suivent. Mais tous ne se ressemblent pas.
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Touristes de tous les pays, à vos shorts équitables et tongues recyclables. Fini le sea, sex and sun, l’heure est au tourisme éthique, synonyme de respect de l’environnement, de participation à une cause écologique ou promoteur de projets locaux de développement. C’est l’une des dernières marottes des voyagistes, et ça marche ! Pour vendre, il faut accrocher et le tourisme éthique n’échappe pas à la règle. "Il s’agit d’attirer l’œil du client, de la même manière qu’un label Agriculture biologique capte son attention sur un produit", lâche-t-on à l’agence Atalante. Et la palette disponible est très large. Ecotourisme, tourisme solidaire, écovolontariat, à chacun son style. Nombre de voyagistes surfent donc sur la tendance.

À l’hôtel des orangs-outans

Une myriade de petits tour-opérateurs associatifs, souvent membres de l’Union nationale des associations de tourisme et de plein air (Unat), proposent des circuits ou des séjours à l’étranger. Leur caractère éthique se niche au coeur du modèle économique : un pourcentage est prélevé sur le prix du voyage puis directement reversé au soutien de projets locaux de développement. Ecotours, qui organise des séjours en Amérique centrale, s’engage par exemple à reverser 3 % du prix de ses séjours. L’agence Croq’Nature, pour sa part, revendique "48 000 euros consacrés au développement sur un chiffre d’affaires de 900 000 euros l’année dernière, et 340 000 euros en dix ans", selon son cofondateur Jean-Luc Gontheil. Des cantines scolaires et un centre en agro-écologie ont ainsi ouvert leurs portes au Niger et au Mali. Mais ce tourisme solidaire poursuit un autre objectif : "La création d’une activité économique locale, via par exemple l’embauche de guides locaux", précise Henry Rosenberg, directeur d’Ecotours.

Le touriste jusqu’au-boutiste peut donner un sens à ses vacances en participant à une cause écologique. Au nombre de ces activités décalées, on trouve le sauvetage de tortues en Grèce, que propose l’association A pas de loup. La chaîne Nature et Découvertes s’est elle aussi engouffrée dans l’écotourisme, une brèche prometteuse. Depuis trois ans, l’enseigne française propose des "itinéraires découverte", en partenariat avec l’agence de voyages Saïga. Les clients s’enfoncent en mission au cœur de la forêt tropicale de Bornéo, ou bien "partent observer les orangs-outans et aider les assistants de recherche dans la collecte d’informations", promet le prospectus. Le jeu en vaut-il la chandelle ?

Voyages réorganisés

Cette action "s’inscrit dans la lignée et l’esprit de notre groupe, argumente Fabien Chenel de Nature et Découvertes. A savoir, faire redécouvrir la nature aux citadins". Les débuts de cette activité sont modestes - une quinzaine de voyages éco-solidaires vendus en 2005 - et la communication demeure confidentielle sur ce sujet - dans quelques brochures diffusées et auprès des 14 000 adhérents du club Nature et Découvertes.

Attirés par ce filon du tourisme éthique, les grands voyagistes se ruent eux aussi sur le tourisme d’aventure haut de gamme. Une douzaine d’entre eux - comme Atalante et Terres d’aventure - ont même fondé en 2004 l’association Agir pour un tourisme responsable (ATR). "Logique, nous proposons depuis 2002 des séjours estampillés, pour lesquels un surcoût finance des actions concrètes, comme le creusement de puits dans l’oued de Zagado au Niger", avance l’agence Atalante. Même les tour-opérateurs de masse s’y mettent. Depuis octobre 2003, Nouvelles Frontières propose quelques séjours en partenariat avec Tétraktys, une ONG qui aide des villageois à lutter contre l’exode rural, en les formant à l’accueil touristique. Histoire de légitimer ce marché en devenir, les voyagistes songent même à le labelliser. L’Unat assure plancher, avec Max Havelaar et l’organisme certificateur FLO-Cert, sur un label commun. Et les voyagistes membres de l’ATR travaillent à leur propre label, attendu pour cet automne, avec plusieurs organismes de certification. Histoire de voyager encore plus propre.

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