On connaissait le douloureux paradoxe des "licenciements boursiers" : une entreprise qui licencie voit ses actions décoller, même lorsque son plan social ne traduit... qu’une envie de plaire aux actionnaires. Fera-t-on bientôt connaissance avec la "pollution boursière", c’est-à-dire le rejet volontaire de CO2 dans l’atmosphère pour maintenir ses actions à flot ? Quoi qu’il en soit, on assiste actuellement au phénomène inverse, selon Le Monde (02/05) : l’environnement va mieux et c’est une mauvaise nouvelle pour les entreprises ! En tout cas, celles qui ont investi dans Powernext Carbon, la Bourse française d’échange de dioxyde de carbone. Celle-ci a en effet connu - à l’instar de son homologue londonienne - un "mini-krach". Le prix du certificat d’émission (un droit à polluer équivalant à une tonne de CO2 est passé en quinze jours de 30 à 13 euros. Pourquoi ? Parce que les firmes qui avaient acheté des droits à polluer (en tonnes de CO2) n’arrivent pas à trouver de preneurs sur le marché. Auraient-elles "trop" fait pour la qualité de l’air ? Non. C’est juste que les crédits de pollution alloués par les autorités ont été un peu généreux, comme le dénonçaient alors certains écolos. Rigolo de constater qu’à trop vouloir plaire aux lobbies industriels, on finit par leur faire du tort.
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